Accusations de violences à Bétharram : "On veut en faire une affaire politique", estime Patrick Mignola
Pour le ministre chargé des Relations avec le Parlement invité du "8h30" franceinfo, vendredi 14 février 2025, "il "y a un enchaînement de dates qu'on est en train de mélanger" sur les faits à la connaissance de François Bayrou en 1996.
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Alors que la pression des victimes et de l'opposition ne diminue pas sur François Bayrou après les révélations sur sa connaissance des affaires de violences et agressions sexuelles à Notre-Dame-de- Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, durant les années 90, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, estime vendredi 14 février que la gauche "veut en faire une affaire politique".
Le ministre, membre du MoDem et proche de François Bayrou, reprend la défense du Premier ministre : "Est-ce qu'on peut imaginer, en dehors de ses fonctions de Premier ministre, comme un père de famille, qu'il aurait pu scolariser ses enfants dans une école où il y avait des suspicions aussi graves que celles-là ? La réponse est évidemment non."
Patrick Mignola estime qu'il "y a un enchaînement de dates qu'on est en train de mélanger" sur les faits à la connaissance de François Bayrou en 1996, au moment de la première plainte qui porte sur "une gifle -ce qui était très grave- sur un élève", avec un tympan percé, entraînant une perte d'audition, et les faits à sa connaissance à partir de 1998, portant sur des affaires d'agressions sexuelles et de viol.
"Tout le monde essaie d'apporter de la confusion"
En 1996, "on n'en était pas à parler à l'époque des 112 plaintes qui ont été déposées depuis", explique Patrick Mignola. Pour lui, depuis les dernières révélations de Mediapart ces derniers jours, "dans les enchaînements de dates, tout le monde essaie d'apporter de la confusion", estime le ministre, "on l'a accusé d'avoir couvert une affaire de violences sexuelles, en l'occurrence de pédophilie."
Selon le ministre, François Bayrou n'avait "pas connaissance des faits qui aujourd'hui ont fait l'objet d'une procédure judiciaire et de 112 plaintes pour violences sexuelles." À ce sujet, celui qui n'était pas encore Premier ministre, en mars 2024, a répété au Monde, à La République des Pyrénées et au Parisien, n'avoir "jamais entendu parler" des accusations de viols. Une affirmation contestée par le juge d'instruction en charge du premier dossier de viol, Christian Mirande, qui assure à Mediapart et au Monde avoir vu François Bayrou, à sa demande en 1998, sans entrer dans le secret de l'instruction.
Un "objectif de déstabiliser les institutions"
Patrick Mignola désigne La France insoumise, qui a porté l'affaire à l'Assemblée nationale et demande la création d'une commission d'enquête parlementaire, et leur reproche d'avoir "pour seul objectif de déstabiliser les institutions et en l'occurrence le Premier ministre", d'avoir "une envie quasi-obsessionnelle de provoquer une présidentielle anticipée".
"Ils avaient annoncé dès l'arrivée de François Bayrou à Matignon qu'il allait tomber en trois jours. Ils sont peut-être un peu vexés. Ce n'est pas parce qu'ils sont vexés qu'il faut instrumentaliser des victimes de violences sexuelles", accuse-t-il. Il appelle à "reprendre un peu d'esprit de responsabilité" : "N'instrumentalisons pas tout et surtout pas des victimes de violences sexuelles".
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L'intégralité de l'interview est à retrouver ici :
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