Surveillante tuée : le député RN Jean-Philippe Tanguy plaide pour "le rétablissement systématique des infirmières dans les écoles"

"Actuellement, il y a un infirmier pour 1 300 élèves", rappelle l'élu, pour qui "c'est un grand problème".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, le 12 juin 2025 dans franceinfo soir. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, le 12 juin 2025 dans franceinfo soir. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faut le rétablissement systématique des infirmières dans les écoles. Pas seulement en consultation de temps en temps, mais de manière permanente. Actuellement, il y a un infirmier pour 1 300 élèves. C'est un grand problème", plaide Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, invité de franceinfo soir, jeudi 12 juin. Il était interrogé après la mort d'une surveillante d'un collège de Nogent, en Haute-Marne, tuée de plusieurs coups de couteau par un adolescent de 14 ans qui a été mis en examen jeudi.

"Les infirmiers et infirmières avaient un vrai rôle de prévention, un vrai rôle d'alerte sur les violences psychologiques, mais aussi sur les maltraitances ou sur le mal-être qu'ils pouvaient rencontrer. Tout cela a malheureusement disparu et des postes sont ouverts, mais ils ne sont pas rémunérés suffisamment pour être pourvus", poursuit le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale.

Jean-Philippe Tanguy affirme également que les "enfants dangereux ou avec un profil dangereux doivent être sortis de l'école et mis dans des structures adaptées. Il faut arrêter de contaminer toute l'école par des profils qui n'ont rien à y faire. Et si la ligne rouge est franchie, on doit aller devant le tribunal et en prison pour des courtes peines, comme aux Pays-Bas. Ce qui est sûr, c'est que les pleurnicheries et la faiblesse aboutissent à des drames et à des tragédies qui sont bien trop nombreuses".

"Nous ne sommes pas au Far West"

Marine Le Pen a estimé plus tôt que les porteurs de couteaux devaient être jugés. "C'est la loi, c'est le Code pénal", rappelle Jean-Philippe Tanguy. "Nous ne sommes pas aux États-Unis, nous ne sommes pas au Far West, je ne veux pas d'un Bowling for Columbine [film documentaire de Michael Moore sur les violences par armes à feu dans les lycées aux États-Unis]."

Le suspect a été décrit comme un élève normal, une description à laquelle s'oppose le député RN. "Moi, j'étais un élève parfaitement normal. Je n'ai jamais été exclu, je n'ai jamais voulu étrangler un camarade et je n'ai jamais proféré des menaces ou des violences. Et je n'avais pas de fascination pour la mort ou la violence, comme ça a été dit par le procureur."

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