Crise diplomatique avec l'Algérie : le député RN Jean-Philippe Tanguy appelle à "restreindre les visas" et "presque les suspendre"

Cette crise entre les deux pays fait suite au profil du suspect de l'attentat à Mulhouse, samedi. Ce dernier, un Algérien, était sous OQTF mais Alger avait refusé de le reprendre.

Article rédigé par franceinfo
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Le député RN Jean-Philippe Tanguy sur franceinfo le mardi 25 février 2025. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)
Le député RN Jean-Philippe Tanguy sur franceinfo le mardi 25 février 2025. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy a appelé mardi 25 février sur franceinfo à "restreindre" les visas délivrés aux ressortissants algériens. "Et presque les suspendre", après le refus d'Alger de reprendre l'un de ses ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avant qu'il ne tue un homme et en blesse sept autres dans une attaque au couteau samedi à Mulhouse"Bien sûr qu'il faut restreindre les visas", a répondu Jean-Philippe Tanguy, interrogé sur la crise diplomatique entre la France et l'Algérie. "Et presque les suspendre", a-t-il ajouté.

Le député évoque notamment "des insultes insupportables" de la part des dirigeants algériens. "Ce n'est pas de la surenchère, il faut se faire respecter", a-t-il défendu. "Rien n'a fonctionné jusqu'à présent car on ne se fait pas respecter. Là, c'est l'Algérie, mais ça pourrait être d'autres pays, comme les Comores, où là aussi il faudrait se faire respecter."

"Ce n'est pas une faveur de reprendre ses ressortissants, c'est le droit international"

"La France assume ses obligations internationales, ce n'est pas une faveur de reprendre ses ressortissants, c'est le droit international", a poursuivi Jean-Philippe Tanguy. "Je constate que ces pays, et les dirigeants français, qui n'ont que le droit international à la bouche, ne le font pas respecter". 

Selon les chiffres disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur, 250 000 visas ont été délivrés à des Algériens, contre environ 2 000 laissez-passer consulaires émis par Alger pour ses ressortissants que la France voulait expulser. Deux jours après l'attentat de Mulhouse, François Bayrou a lancé lundi une charge contre l'Algérie, jugeant "inacceptable" son refus de reprendre l'assaillant et mettant en avant la "détermination" de la France, qui pourrait engager des mesures de rétorsion, notamment sur les visas. 

La vidéo de l'interview de Jean-Philippe Tanguy : 

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