Candidature de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel validée : "Le RN a une politique de soutien à Emmanuel Macron", réagit Sandrine Rousseau

La députée Les Écologistes-NFP de Paris dénonce l'abstention des élus RN, qui a permis à Richard Ferrand de devenir le nouveau président du Conseil constitutionnel, à une voix près.

Article rédigé par franceinfo
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Sandrine Rousseau, député Ecologiste, était l'invitée de franceinfo soir le 19 février 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Sandrine Rousseau, député Ecologiste, était l'invitée de franceinfo soir le 19 février 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il est quand même étonnant qu'à chaque fois qu'Emmanuel Macron a besoin d'un soutien, le Rassemblement national le lui apporte", indique mercredi 19 février dans franceinfo soir Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes-NFP de la 9e circonscription de Paris. Cette réaction intervient après que la candidature de Richard Ferrand, proposé par Emmanuel Macron pour être le prochain président de Conseil constitutionnel, a été approuvée à une voix près et avec l'abstention du Rassemblement national.

"Richard Ferrand, dans son audition à laquelle j'ai assisté puisque je suis membre de la commission des lois, donnait vraiment des gages importants au RN. Pour moi, il y a deux deals possibles et on le verra dans l'avenir. Premier deal possible : c'est la question de l'inéligibilité de Marine Le Pen puisqu'il y a une question prioritaire de constitutionnalité. C'est un énorme sujet. Le deuxième sujet : c'est un référendum possible sur le droit du sol", estime Sandrine Rousseau.

Le vice-président du groupe RN à l'Assemblée, Sébastien Chenu explique que le RN s'est abstenu "pour éviter le pire". Pour la députée Les Ecologistes-NFP, "c'est du foutage de tronche". "Le RN a une politique de soutien à Emmanuel Macron depuis le début de cette mandature et là, ils en ont donné une preuve supplémentaire", poursuit-elle. "Ce serait l'honneur d'Emmanuel Macron" de proposer un autre nom que celui de Richard Ferrand, approuvé à une voix près, estime Sandrine Rousseau. "Et il a besoin de récupérer un peu d'honneur. Est-ce qu'il va le faire ? Je doute, parce que ce n'est pas l'humilité ou l'autocritique qui le caractérise".

François Bayrou "fait partie du problème"

"Même si [François Bayrou] n’a rien vu, il fait partie du problème de ne pas avoir vu", déclare Sandrine Rousseau alors que le Premier ministre a redit ce mardi n’être "jamais" intervenu "ni de près ni de loin" auprès de la justice dans l’affaire des violences physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. 

François Bayrou doit-il démissionner ? "Absolument, absolument. Là-dessus, je n’ai aucune espèce de tolérance", estime Sandrine Rousseau. Il y a plus d'une centaine de plaintes, "c’est beaucoup trop pour un petit établissement où il n’y avait pas beaucoup d’élèves. C’est énorme. Les faits décrits sont d’une gravité et d’une cruauté sans nom. Il n’est pas question qu’un Premier ministre qui a été ministre de l’Education et maire et conseiller général et député de cette circonscription ne prenne pas ses responsabilités", explique-t-elle. 

Pour la députée Les Ecologistes-NFP de la 9e circonscription de Paris, "ça ne se discute pas avec un scandale de cette nature. C’est un des plus grands scandales que la France ait connu en matière de pédocriminalité ou de violence sur les enfants. Il n’est pas question qu’un Premier ministre ne soit pas à la hauteur de la souffrance des personnes qui sont passées dans cet établissement"

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