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Vidéo Quelle place pour les femmes dans l'armée française ?

Publié le 17/10/2014 15:41 Mis à jour le 17/10/2014 16:34

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franceinfo - Hela Khamarou

France Télévisions

Dans cet extrait du reportage "Armée française : la guerre des femmes" diffusé jeudi 16 octobre sur France 2, une jeune militaire explique la nécessité de devoir nier sa féminité pour s'intégrer dans l'armée.

Au Mali, dans cette base militaire française en guerre contre les soldats du jihad, il y a 60 femmes pour 1 000 hommes. Sur le terrain, en plein désert, c'est au mess - là où les militaires prennent leurs repas - que les femmes attirent tous les regards.

Evoluer dans un milieu masculin

Christelle, agent d'approvisionnement, explique aux journalistes d'Envoyé spécial pourquoi - en tant que femme - elle doit porter une attention toute particulière à ses faits et gestes pour ne pas provoquer les convoitises. Pour elle, l'attention portée à ses paroles, à sa tenue lors de sa toilette, ou à ses gestes est une chose normale. Discours que l'on peut aussi entendre à plus grande échelle dans la société civile par ceux qui incriminent les femmes victimes d'harcèlement.

Pourtant, ce témoignage a suscité énormément de réactions sur Twitter:

#EnvoyéSpécial Donc, même dans l'armée, symbole de l'Egalité, c'est aux femmes de faire "des efforts" pour "ne pas aguicher". #RapeCulture
— Tris Acatrinei (@Tris_Acatrinei) October 16, 2014

Faire abstraction de l'aspect physique serait donc la seule façon pour une militaire de ne pas faire l'objet de commérages, voire pire, de harcèlement ou de violences sexuelles. La promiscuité d'une base militaire leur demande un comportement irréprochable.

"ne pas provoquer"... C'est TOUJOURS aux femmes de "faire attention" et CE N'EST PAS NORMAL BORDEL. #envoyéspécial
— Madame Citron (@CitronMadame) October 16, 2014

Chaque soldat reste en moyenne quatre mois en poste. Beaucoup sont jeunes, célibataires et sans enfants. Mais lors de leur mission, ils disent se comporter comme des "êtres assexués". Un discours pourtant remis en cause par le témoignage de cette jeune femme.