: Vidéo Complément d'enquête. Quand l'Education nationale réintègre un prof condamné pour pédophilie
Comment une commission paritaire a-t-elle pu décider à l'unanimité de laisser enseigner un prof condamné pour agressions sexuelles sur mineurs ? Extrait de "Complément d'enquête" du 31 mars 2016.
"L'Education nationale avait donc été informée, et a, en connaissance de cause, décidé de laisser enseigner ce professeur." La ministre de l'Education nationale est atterrée : elle vient d'apprendre que l'enseignant arrêté en février dernier pour agressions sexuelles sur mineurs avait déjà été condamné pour des faits similaires en Angleterre… et que l'institution scolaire était parfaitement au courant. Extrait de "Complément d'enquête" sur le silence des institutions face à la pédophilie.
Une enquête est ouverte, visant le rectorat de Versailles et la journée du 9 mars 2007. A cette date se tient la commission disciplinaire qui doit statuer sur le sort de l'enseignant, sorti de prison en Angleterre. Trente-cinq personnes la composent : le recteur, des représentants syndicaux, des cadres administratifs. L'enseignant présente la copie de sa condamnation à quinze mois de prison pour des faits remontant à l'été 2005 – il encadre alors un camp de vacances près de Brighton. Motif : relations sexuelles avec quatre enfants de 12 à 16 ans.
"On s'est dit que les Anglais exagéraient"
Etonnamment, le prof échappe à la révocation. A l'unanimité, les 35 membres de la commission décident de ne prendre aucune sanction contre le prof de maths.
"Complément d'enquête" a réussi à obtenir les explications d'un membre de cette commission. Elles sont étonnantes… La commission s'est basée sur la parole de l'enseignant, qui évoque des "gestes mal interprétés". Et a laissé de côté le jugement britannique… parce qu'il est britannique (et rédigé en anglais). "On s'est dit : c'est la folie pudibonde des Anglais, obsédés par la pédophilie", explique l'interlocutrice de Jean-Karl Lambert. "Et quand vous avez appris que ce monsieur était interpellé pour agressions sexuelles sur mineurs ?" questionne le journaliste. "J'ai dit merde. Merde, le dossier était mal monté."
Les internautes ont eu du mal à le croire :
@marckisscool Ou un prof d'anglais ? ...
— Laura Marot (@nioridex) 31 mars 2016
Extrait de "Profs pédophiles : la loi du silence", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête. Scandales pédophiles : des secrets bien gardés" le 31 mars 2016.
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