Rentrée scolaire : les portables interdits

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par franceinfo - F. Bouquillat, S. Guillaumin, F. Khiati, F. Nicolas, J. Howlett, O. Capra, O. Pergament. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Douze millions d'élèves ont fait leur rentrée, lundi 1er septembre. L'un des grands changements concerne le téléphone portable. Pour lutter contre l'abus d'écran, un dispositif a été mis en place.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Dès l'entrée au collège d'Auffay (Seine-Maritime) près de Rouen, les portables des élèves prennent la direction de casiers. C'est la grande nouveauté de la rentrée pour cet établissement et les élèves s'adaptent : "Personnellement, ça ne me dérange pas, donc après, je peux le récupérer chez moi, ça, c'est bien"; "Je l'ai donné à ma mère avant de rentrer dans le collège." Une pause numérique obligatoire qui rassure une professeure : "Certains élèves le sortent malgré l'interdiction en classe. Il peut y avoir des prises de photos, des enregistrements, des problèmes entre eux. Donc je pense que ça va nous retirer des soucis, en tout cas j'espère."

S'il n'y a pas de casier, une boîte en plastique ou une pochette spécifique qui ne quittera pas le cartable. Dans ce collège privé à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), la pochette coûte 12 euros par an. Elle est sécurisée. Difficile de tricher pour récupérer son portable avant la fin de la journée. "Ils devront venir déverrouiller sur des bornes. La pochette est déverrouillée et ils peuvent récupérer leur téléphone", explique un homme.

Pas de dispositif dans certains établissements

Le but de cette déconnexion obligatoire : lutter contre la surexposition aux écrans et tout simplement sociabiliser les enfants. "L'idée, c'est vraiment de reconnecter ensemble et de focaliser son cerveau sur le fait que je suis à l'école, il y a les cours, il y a la récréation, il y a les interactions avec les copains, on va déjeuner ensemble sans smartphone", indique Laurent Karila, professeur en psychiatrie à l'hôpital Paul Brousse de Villejuif.

Certains collèges estiment ne pas avoir besoin d'organisations nouvelles pour bannir le portable. Comme ici à Strasbourg, où à chaque entrée de sixième, le principal affiche la couleur : "Donc ici, comme dans tous les établissements, le matin quand vous arrivez, il est en position éteinte." Le financement de l'opération "portable en pause" devrait en partie reposer sur les Conseils départementaux.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.