Mobilisation du 2 octobre : quelles sont les revendications des syndicats ?

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
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Après le 10 et le 18 septembre, une troisième journée de grève et de manifestation s'est déroulée en France jeudi 2 octobre. L'objectif pour l'inter-syndical : continuer de mettre la pression sur le Premier ministre.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Pour la troisième journée d'action hier, l'inter-syndicat maintient la pression sur Sébastien Lecornu.

"C'est la première fois dans toute l'histoire sociale du pays qu'un Premier ministre, en un mois de nomination, a trois journées de grève et de manifestation qui rassemblent des centaines de milliers de personnes dans le pays sans même avoir nommé son gouvernement, sans même avoir présenté son budget", a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.

"La vraie rupture, c'est accepter qu'à un moment, les gouvernements précédents se soient trompés. On a le droit tous de se tromper. Et donc, qu'est-ce qu'ils corrigent véritablement ? L'un des premiers sujets, c'est la question de la réforme des retraites", a ajouté Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT.

Justement au cœur du bras de fer, la réforme des retraites. La CFDT réclame sa suspension jusqu'en 2027. La CGT, son abrogation. Des lignes auxquelles le Premier ministre tente de répondre. Dans un courrier adressé lundi au syndicat, il promet une mesure en faveur de la retraite des femmes et ouvre la porte à des discussions sur la pénibilité. Une réponse jugée largement insuffisante.

"C'est un courrier qui ne répond en rien à la question du moment", a fustigé Yvan Ricordeau, secrétaire générale adjoint de la CFDT en charge des retraites.

"Nous sommes en position de force"

Les syndicats contestent aussi le doublement des franchises médicales, les suppressions de postes de fonctionnaires et réclament une contribution plus forte des hauts revenus. Des pistes budgétaires que Sébastien Lecornu refuse pour l'instant d'évoquer.

"Une bonne nouvelle dans ce rendez-vous, le Premier ministre nous a dit que jamais, dans la Ve République, un Premier ministre n'avait été aussi fragile. Donc ça confirme que nous sommes en position de force", s'est réjouie Sophie Binet.

Un rapport de force qui complique la tâche de Sébastien Lecornu, qui a deux priorités : former son gouvernement et présenter son budget dans les prochains jours, et cela sans majorité. Quant aux syndicats, ils ont prévu de se réunir pour décider de la suite du mouvement.

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