Menace russe : la France se prépare à toutes les éventualités

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C'est une consigne du chef d'état-major des armées qui laisse entendre la probabilité d'une agression russe contre la France et l'Europe.

"La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent et c'est l'élément déterminant dans ce que je prépare. Le premier objectif que j'ai donné aux armées, c'est de se tenir prêtes à un choc dans 3-4 ans qui serait une forme de test", a affirmé le chef d'Etat major des armées.

Une consigne pour ne pas se laisser réintimider par Moscou. Le risque de conflits à grande échelle est partagé par d'autres services de renseignement : Allemands, danois, finlandais ou encore estoniens.

Tous présentent des éléments annonçant la probabilité d'une offensive russe sur l'Europe dans les toutes prochaines années.

La France se prépare à toutes les éventualités

Moscou multiplie les provocations : drones explosifs en Pologne ou en Roumanie, soupçons de drones espions en Allemagne ou au Danemark, ou encore des avions de chasse survolant les pays baltes.

En France, ces actions sont pour l'instant hybrides. Des informations ou ingérences, comme avec ces mains rouges sur un mémorial de la Shoah ou ces têtes de porc devant des mosquées franciliennes. Une menace déjà évoquée par l'ancien chef d'état-major des armées en juillet dernier.

"C'est Poutine qui a dit que la France est mon adversaire principal en Europe. C'est quelque chose qui sature l'espace et qui est là aussi, on ne peut pas nier une forme d'efficacité, parce que ces trucs-là deviennent assez autoporteurs et continuent longtemps, probablement après que les Russes aient lancé la première pièce pour faire fonctionner ça", avait-il indiqué.

Mais il n'y a pas que l'armée qui s'inquiète d'une montée des tensions. Les différents ministères poussent leurs services à préparer l'éventualité d'un conflit d'ampleur. Comme le révèle le Canard enchaîné, une note du ministère de la Santé invite les agences régionales à élaborer un plan d'action en cas de nécessité d'accueillir de nombreux soldats français blessés. Une information confirmée par l'ex-ministre de la Santé.

"Il est tout à fait normal que le pays anticipe les crises et les conséquences de ce qui se passe. Ça fait partie des responsabilités des administrations centrales", a déclaré Catherine Vautrin.

Mais derrière ces actions, quel est l'objectif de Vladimir Poutine ? Simple intimidation ou première prémisse d'une guerre totale en Europe ? Le chef d'état-major des armées, comme le gouvernement, se prépare à toutes les éventualités, également dans un but de dissuasion.