Tensions sur le lait : le prix du beurre au plus haut
Faut-il s’attendre à une pénurie de beurre cet été ? La question peut sembler surprenante, mais elle est prise très au sérieux par les professionnels du secteur. Alors que les stocks sont au plus bas, la demande, elle, est à la hausse, et les prix s'en ressentent.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans les supermarchés, au rayon beurre, les clients dressent deux constats cet après-midi. "Dans les différents magasins, c'est souvent qu'il manque du beurre, a noté une cliente d'un supermarché de Bagneux (Hauts-de-Seine). Et quand on revient le lendemain, il n'y a toujours pas de beurre." Et niveaux prix, ils ont augmenté sur le beurre. "Et pas qu'un peu, renchérit une mère de famille. Si ça devient compliqué financièrement parlant, je n'en prends pas. Je prévois autre chose. Généralement, il y a les petits carrés frais qui sont de petites alternatives.
Cette mère de quatre enfants a raison. Le prix du beurre a explosé. Plus de 2,1 % depuis janvier, mais surtout +21 % en deux ans. Une partie de l'explication se trouve dans les fermes françaises. Car bien sûr, pour faire du beurre, il faut du lait. Régis Desrumaux est éleveur dans l’Oise et président de la section locale de la FDSEA. Il a moins produit de lait cette année. Première raison, une épidémie nationale qui a contaminé plusieurs de ses vaches.
Une production de lait en berne
"Vous voyez sur cet animal-là, c'est une bête qui a eu la fièvre catarrhale il y a quelques mois, explique-t-il. Bon, ça a été une grosse baisse de production. Elle a eu de la fièvre. Elle avait perdu environ 7-8 litres de lait par jour.
Autre facteur qui réduit la production de lait : la hausse des températures. Là, toutes les bêtes ont été touchées. "Moi, c'est environ 560 000 litres de lait que je produis, poursuit Régis Desrumaux. On aura un petit 10 % au moins cette année."
Moins de lait collecté et donc moins de matière grasse qui compose le beurre à 82 %, tout comme le fromage ou la crème. Qui dit moins de lait, dit moins de matière grasse. Dans la laiterie de Saint-Denis-de-l'hôtel (Loiret), c'est 225 tonnes de moins qu'avant.
La France devenue importatrice de beurre
"Si on veut arriver à fournir le besoin des consommateurs et qu'on n'a pas assez de matière grasse de la part de nos propres producteurs, il faut l'acheter à l'extérieur à plus de 9 000 euros la tonne, alors qu'elle était encore, il y a 3-4 ans, à 2 500 euros la tonne", déplore Emmanuel Vasseneix, PDG de cette usine laitière.
Un contexte économique défavorable au beurre, au point que la France, première consommatrice au monde, est aussi devenue importatrice.
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