"Bloquons tout" le 10 septembre : 80 000 policiers et gendarmes seront mobilisés

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Article rédigé par France 2 - E. Pelletier, E. Venuto, S. de Misouard, S. Lisnyj, T. Mongellaz, C. Legros, @RevelateursFTV, D. Chevalier - Édité par l'agence 6Medias
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À la veille du mouvement "Bloquons tout", Bruno Retailleau disait sur le plateau du journal de 20h craindre des débordements et des actions violentes. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire a promis un dispositif de sécurité massif : plus de 80 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Mardi 9 septembre, près de Lyon (Rhône), le bras de fer a déjà commencé. Des manifestants tentent d'envahir le périphérique. Les policiers interviennent très vite pour les déloger. Bilan : trois interpellations, le message est clair : la fermeté. Pour l'appliquer, une mobilisation exceptionnelle des forces de l'ordre a été mise en place. Pour cette journée de revendication, des effectifs conséquents seront alignés sur tout le territoire mercredi 10 septembre. "Le dispositif est absolument massif. Il comprendra pratiquement 80 000 policiers et gendarmes, des moyens aussi en termes technologiques, en termes techniques, une petite trentaine d'hélicoptères, mais aussi des drones", détaille Bruno Retailleau, ministre démissionnaire de l’Intérieur.

À la limite "des violences urbaines"

Mais cette stratégie sera-t-elle adaptée ? Les forces de l'ordre ont tiré les leçons des violences en marge des manifestations des Gilets jaunes. Elles n'hésitent plus à aller au contact en cas de débordement, et disposent désormais de nouveaux moyens très mobiles, comme les motards de la BRAV-M à Paris. "Les consignes du ministère vont être de ne pas laisser des blocages s'installer, de ne pas laisser de violences, ni de vols. On va être à la limite entre le maintien de l'ordre et presque des situations de violences urbaines", indique Yoann Maras, délégué national Alliance Police Nationale.

L'un des enjeux pour les services de renseignement est d'anticiper les éventuels sabotages. Les premières actions, comme des radars vandalisés dans le Loir-et-Cher, n'ont pas été détectées en amont, car les groupes échangent sur des réseaux chiffrés, mais les policiers disposent d'informateurs infiltrés. "Des sources vont nous informer, nous renseigner sur la réalité des faits, notamment sur l'extrême gauche, les milieux anarchistes ou les milieux des black blocs", explique Christophe Miette, secrétaire national du syndicat des cadres de la Sécurité intérieure. Dernière incertitude : le mouvement s'inscrira-t-il, comme celui des Gilets jaunes, dans la durée ?

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