A Aubagne, un immeuble squatté depuis plus de deux ans, deux propriétaires désespérées

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Article rédigé par France 2 - A. Brignoli, C. La Rocca, N. Thévenot - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Les propriétaires d'un immeuble du centre-ville de la commune des Bouches-du-Rhône, frappé par un arrêté de péril, ont vu leurs appartements saccagés par des squatteurs. La situation dure depuis plus de deux ans.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

A chaque fois qu'elles pénètrent dans leur immeuble, c'est un crève-cœur pour Sophie et Virginie. Depuis deux ans, les six appartements sont squattés dans un état déplorable. "Je n'ai pas de mot. Je suis choquée. Je suis marquée à vie. C'est traumatisant. Il y a des excréments de partout, du linge, de la nourriture", déplore Sophie. Virginie avait acheté l’appartement 115 000 euros, sans compter les travaux de rénovation. "Ça devait être ma maison. J'y ai passé toutes mes économies. J'ai dépensé l'argent que j'ai reçu de l'héritage de mon papa quand il est décédé", confie-t-elle.

En 2022, leur immeuble a été placé en état de péril imminent pour un problème d'étanchéité dans les parties communes. À la fin des travaux, elles n'auraient jamais imaginé le retrouver dans cet état.

L’inaction des institutions publiques

Au moment du tournage des équipes de France Télévisions, elle tombe nez à nez avec des squatteurs. La scène ravive un traumatisme profond. D'autant que les propriétaires continuent de payer les charges des logements squattés. Sophie et Virginie ont porté plainte contre l'entreprise de travaux, le syndicat de copropriété et la mairie d'Aubagne (Bouches-du-Rhône). "Qui va repayer les travaux de l'immeuble ? Parce que les squatteurs ont tout massacré. On est ruinés", lancent-elles.

La mairie, elle, affirme ne pas être compétente pour déloger les squatteurs. "Nous avons demandé à la préfecture l'intervention de la force publique. Le préfet nous a répondu que c'était du ressort des sept propriétaires de porter plainte et de demander cette exécution", indique Alain Rousset, premier adjoint à la mairie d'Aubagne (UDI). Les propriétaires assurent pourtant avoir déjà porté plainte contre X pour squat et vandalisme. Contactés, l'entreprise de travaux et le syndic de copropriété n'ont pas donné suite.

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