"J'ai découvert leur histoire", confie l'acteur Roschdy Zem à propos de Simone Signoret et Yves Montand dans le film "Moi qui t’aimais"

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Article rédigé par France 2 - Édité par l'agence 6Medias
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Les acteurs Marina Foïs et Roschdy Zem sont à l’affiche du film "Moi qui t’aimais" de Diane Kurys sorti mercredi 1er octobre. L'œuvre évoque la relation entre Simone Signoret et Yves Montand. Pour l’occasion, leurs interprètes étaient les invités du journal de 13 H.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

Au programme du 13 H cinéma, un film sur l'histoire d'amour du couple le plus mythique du cinéma français : Simone Signoret et Yves Montand. Le titre du film : Moi qui t'aimais. Le couple est incarné à l'écran par Marina Foïs et Roschdy Zem, qui étaient les invités du 13 H mercredi 1er octobre.

Julian Bugié : Le film n'est pas un biopic, mais il nous plonge dans l'intimité de leur histoire d'amour tumultueuse. D'abord, est-ce que c'est une histoire que vous connaissiez sur leur relation quand vous vous êtes plongés dans le personnage et le film ?

Marina Foïs : Oui, je connaissais bien Signoret parce que c'était l'idole de mes 16 ans, donc je connaissais évidemment l'actrice et forcément la femme. Et de toute façon, les tromperies de Montand étaient internationalement connues, parce qu'il ne l'a pas trompée avec n'importe qui, il l'a trompée avec Marilyn Monroe, entre autres. Donc oui, je connaissais la partie émergée de l'histoire.

Roschdy Zem : Je connaissais leur engagement politique, mais dans les grandes lignes, mais j'ai découvert leur histoire et surtout leur intimité à travers le scénario de Diane Kurys.

Julian Bugié : D'ailleurs, vous dites quelque chose d'assez fort, vous dites : "Dans mes rêves les plus fous, dans ma vie d'acteur, j'aurais jamais imaginé qu'on me propose ce rôle-là." C'est vrai ?

Roschdy Zem : D'abord, j'ai jamais imaginé qu'on puisse me proposer des rôles. Accéder à ce qu'on appelle un biopic, même si ce n'en est pas vraiment un, que je sois approché pour ça, je sais que le grand public est surpris, je le rassure, je suis ok avec ça parce que moi-même j'ai été surpris. Mais l'idée, c'était effectivement, non pas d'incarner Montand, mais de l'évoquer. Et c'est pour ça qu'on ne disparaît pas derrière une tonne de maquillage. Il y avait besoin d'exister derrière ces personnages et de garder une émotion organique.

Marina Foïs : Je pense que le couple est intéressant parce que c'est un couple public et le film pose la question de ce qui reste de la notoriété quand on passe dans l'intimité. Peut-être qu'il y a un contrat qu'ils ont passé avec le public et peut-être que ça impose des règles ou ça impose de continuer. Alors je ne sais pas si amour et dépendance sont faits pour marcher ensemble, mais en tout cas dans leur cas, oui. Je crois qu'il l'a trahie, l'a trompée, l'a fait souffrir, mais je ne suis pas sûre qu'il n'était pas moins dépendant d'elle, de son intelligence supérieure, de son charme, de son engagement. Je pense qu'en vrai, quand on l'approche, c'est difficile de s'éloigner de Simone.

Julian Bugié : Comment vous vous êtes préparés ?

Roschdy Zem : Grâce aux images d'archives, il y en a énormément. Ce sont de très longues interviews, c'est ça qui est intéressant. Donc, très vite, l'acteur disparaît pour laisser apparaître l'homme. Et surtout, on voit quelque chose d'assez enfantin chez Montand. C'est cette partie-là qu'on a cherché à explorer parce qu'il est très volubile, il est à l'aise partout, mais quand on gratte un petit peu, on sent quand même une vulnérabilité.

Julian Bugié : Il est charmeur, un peu lâche, coureur, et j'allais même dire très immature d'une certaine manière. Il était vraiment comme ça dans la vie ?

Roschdy Zem : Il faut aussi regarder ce film à l'aune de ce qu'était la société à l'époque. Il y avait des choses qui sont totalement inaudibles aujourd'hui. Il y avait des comportements également qui étaient inacceptables, mais c'est un peu ingrat de réduire le couple à cet aspect-là, parce qu'on raconte les dix dernières années qui sont sans doute les plus crépusculaires et les plus difficiles à vivre ensemble. Le couple avait quand même une énorme complicité et c'est aussi ça qu'il faut retenir de Signoret et Montand.

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