Violent incendie à Marseille : les experts évaluent les dégâts

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Article rédigé par France 2 - J. Poissonnier, L. Krikorian, N.Thevenot. Édité par l'agence 6medias
France Télévisions

Il aura fallu plus de 30 heures et 1 000 pompiers pour fixer l'incendie à Marseille. Ce jeudi 10 juillet, l'évaluation des dégâts a commencé. Sur les 90 maisons touchées, 71 sont jugées inhabitables par la préfecture.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Journée chargée pour Stéphane Marquis, l'expert en assurance suivi par France 2 ce 10 juillet au matin. Deux jours plus tôt, le feu a parcouru 750 hectares dans les Bouches-du-Rhône. En tout, 400 personnes sont concernées par les dégâts. Ce mardi, les flammes sont entrées dans le jardin d'un habitant des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône). "Le feu a sauté dans la toiture", raconte l'homme dont la maison a pris feu. À l'intérieur, l'eau utilisée par les pompiers a provoqué le plus de dégâts. "Ça a commencé à brûler par la charpente et les pompiers sont intervenus assez rapidement, constate l'expert. Ils ont bien bossé parce qu'ils ont réussi à éviter que la charpente prenne feu dans sa totalité."

Mais dans la maison, tout est à refaire. Les travaux devraient coûter plusieurs centaines de milliers d'euros. "On part sur l'électricité, le placo, la plomberie, la menuiserie, la charpente, la couverture," liste Stéphane Marquis. "On a l'impression qu'une banque a explosé à l'intérieur de la maison, lâche le propriétaire sinistré. J'espère être relogé rapidement, parce qu'il y a une petite urgence. J'espère que le suivi du projet de reconstruction ne sera pas trop compliqué à gérer."

Près de 80 maisons touchées par les flammes pour des centaines de milliers d'euros de réparations

Depuis mercredi, les visites s'enchaînent, sauf dans le quartier de l'Estaque au nord de Marseille. Malgré ses cinq visites prévues, l'expert découvre un accès toujours bloqué au quartier. Le feu est y fixé, mais pas encore maîtrisé dans toutes les zones. Une habitante, qui la veille pouvait encore rentrer dans sa maison entièrement ravagée par les flammes, ne peut même plus y accéder. Ces interdictions d'accès compliquent le travail colossal des experts.

"Près de 80 maisons atteintes, ce n'est pas fréquent, raconte un expert au micro de France Télévisions. Même en 2007, le plus gros incendie en milieu urbain, nous n'avions pas eu un taux de destruction de maisons aussi important. Les maisons seront, pour certaines, à reconstruire entièrement. Et cela coûtera plusieurs centaines de milliers d'euros."

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