Dégradation de la note de la France : quelles seront les conséquences concrètes ?

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Article rédigé par France 2 - G. de Florival, A. Peyrout, M. Birden, A. Da Silva. Édité par l'agence 6Medias
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Le couperet est tombé. La note accordée à la dette française vient d'être dégradée par l'agence Fitch vendredi 12 septembre. Elle est abaissée à "A+". Une sanction justifiée par une incapacité à adopter un budget et par une instabilité politique. Qu'est-ce que cela va changer dans nos vies ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

L'annonce était attendue vendredi 12 septembre dans les couloirs de Bercy et le couperet est tombé. L'agence américaine Fitch dégrade la note de la France de "AA-" à "A+". Notre économie perd ainsi, pour la première fois, son double A. Cette décision a-t-elle des conséquences ? Aucune réaction de la part du Premier ministre samedi 13 septembre au matin lors de son premier déplacement. Le ministre démissionnaire de l’Économie, Eric Lombard, prend acte et parle d'une "décision motivée par la situation de nos finances publiques et l'incertitude politique, malgré la solidité de l'économie française", sur X (anciennement Twitter).

Quelles conséquences ?

Absence de réformes, crise politique à répétition, dans ce contexte depuis 2012, la note de la France dégringole à mesure que notre dette augmente. Une décision qui n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux l'ex-Premier ministre François Bayrou. Lui qui a alerté ces derniers mois sur le poids de la dette : "un pays que ses 'élites' conduisent à refuser la vérité, condamné à en payer le prix".

Alors, cette dégradation aura-t-elle des conséquences concrètes ? Sans doute pas à court terme. Ce déclassement ne devrait pas avoir trop d'impact sur le taux auquel la France emprunte pour financer sa dette, selon un économiste. "Quand les agences font évoluer leurs notes, elles se basent sur des informations que possèdent déjà les investisseurs. Les investisseurs, les créanciers de la France, ont déjà pris en compte l'état dégradé des finances publiques. L'agence de notation vient plutôt confirmer ce que tout le monde sait déjà", explique Sylvain Bersinger, économiste.

Pour rembourser sa dette, la France emprunte désormais à un taux équivalent à celui de l'Italie, une situation inédite. Les deux autres agences de notation doivent à leur tour rendre leurs décisions sur la note de la France en octobre et novembre prochains.

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