Découverte : au cœur de la faune camarguaise, une vraie douceur de la Méditerranée

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Article rédigé par France 2 - J. Dubois, L. Baqué, A. Guiraud, O. Guérin, Images drone : Chromatella Vox. Édité par l'agence 6Medias
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Nous vous emmenons en Camargue, une terre de tradition au bord de la Méditerranée, indissociable de ses chevaux blancs et ses emblématiques taureaux noirs. La Camargue abrite aussi plus de 400 espèces d'oiseaux et notamment les célèbres flamants roses qui viennent s'y reproduire chaque année.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Dans les prairies du parc naturel de Camargue, on retrouve des emblèmes de la région : le taureau et le cheval Camargue. Un territoire protégé et renommé pour sa diversité d'oiseaux qui y trouvent refuge tout au long de l'année. "Tous les matins, on découvre un nouvel environnement, de nouvelles choses se passent. C'est un émerveillement continu", livre le directeur du parc ornithologique de Pont-de-Gau, Frédéric Lamouroux.

La Camargue, terre de taureaux

En Camargue, les élevages de taureaux sont appelés manades. Magalie Renaud travaille sur ses 160 hectares de terre depuis plus de 20 ans, toujours à cheval, une monture indispensable pour être en sécurité au plus près des taureaux.

"Là, on va pousser les taureaux pour les amener dans le clos de tri. Donc là, on a affaire à des taureaux entiers, ce qu'on appelle, nous, en Camargue, des taù, des étalons. Il faut toujours être très vigilant avec les chevaux pour ne pas risquer l'accident", explique la manadière au domaine de Sylvéréal (Gard). Pour l'aider à guider son troupeau, elle et ses "gardians" peuvent compter sur la race Camargue des chevaux. "Ce sont finalement les plus adaptés parce que, quelquefois, on traverse de grandes étendues d'eau avec nos taureaux et ce sont des chevaux qui ont vraiment un bon pied, on peut leur faire confiance", ajoute Magalie Renaud.

Chaque taureau pesant plus de 300 kilos, il faut les trier pour les isoler. Une activité parfois mouvementée, le gardien doit être en symbiose avec son cheval pour réussir. "Je parle en lui disant tout simplement son nom pour qu'il soit attentif à ce que je fais et surtout au cheval. Quand on monte un cheval depuis l'âge de 10-12 ans, on a toujours envie d'aller dans une manade pour se frotter un peu aux taureaux à cheval. Après, le but, c'est d'avoir un super cheval pour pouvoir faire du super travail", livre le gardian Christophe Mézy.

Les flamants roses volent la vedette

La faune camarguaise ne se résume pas aux taureaux et chevaux et peut être observée plus calmement. Quelques kilomètres plus loin, dans un parc ornithologique, les vedettes sont les flamants roses, présents par centaines, et identifiables grâce au numéro de leur bague.

"Les lectures de bagues sont faciles à faire, on les fait depuis les sentiers. On en profite aussi pour sensibiliser le public parce que c'est vraiment notre mission ici : préserver les habitats pour les oiseaux, mais aussi sensibiliser le public aux problématiques liées à l'environnement", détaille Sarah Barika, guide nature au parc ornithologique du Pont-de-Gau.

Une aire de repos pour les oiseaux

À cette période de l'année, de nombreuses espèces d'oiseaux sont rassemblées en Camargue. Elles y trouvent notamment une nourriture variée et abondante. "Pour ces oiseaux, la Camargue est une zone hyper importante puisque c'est l'équivalent d'une aire d'autoroute ou d'une station-service. Ça leur permet de faire le plein, de se reposer avant de pouvoir continuer leur voyage", raconte Frédéric Lamouroux. "Les mois d'août, septembre et octobre, qui sont des mois de passage migratoire, sont très intéressants. Ce matin, à vue d'œil, on est facilement sur une quinzaine d'espèces", a-t-il ajouté, alors que près de 400 espèces ont pu être observées dans le parc naturel de Camargue.

Jean-Daniel Macherel, photographe animalier amateur suisse, est tombé sous le charme de la faune de Camargue. Depuis, il revient quatre à cinq fois par an dans la région pour prendre des photos sous tous les angles des oiseaux camarguais. "C'est certainement le parc dans lequel on a la plus grande diversité et surtout la plus grande proximité avec les oiseaux. Pour avoir visité plusieurs parcs, ça fait une dizaine d'années que je fais de la photo animalière, à toute saison, il est intéressant", confie ce passionné.

Pour enrichir sa collection de photos, Jean-Daniel attend désormais avec impatience la période hivernale. Il reviendra sûrement en Camargue, cette fois, pour admirer dans son viseur les flamants roses encore plus colorés à cette période pour leur parade nuptiale.

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