Budget 2026 : Sébastien Lecornu toujours à la recherche de consensus

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Article rédigé par France 2 - A. Mezmorian, C. Arnold, M. Khiat, H. Strobel, Y. Kadouch - Édité par l'agence 6Medias
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Le Premier ministre Sébastien Lecornu a reçu vendredi 3 octobre les représentants de la gauche et du Rassemblement national. Avant cela, il a pris la parole pour annoncer qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Il a décidé jeudi 2 octobre de cette prise de parole. C’est la première de Sébastien Lecornu. Vendredi 3 octobre, il déclare : "J'ai décidé de renoncer à l'article 49.3 de la Constitution. Dans un Parlement qui a été renouvelé il y a plus d'un an, qui ressemble aux Français, avec ses divisions, on ne peut pas passer en force."

Le Premier ministre rompt le silence et prend les oppositions de court dans l’espoir d’un accord de non-censure. À leur arrivée à Matignon vendredi matin, les socialistes saluent un changement de méthode. "C'est évidemment une revendication que nous avons posée depuis longtemps et qui correspond à une vraie évolution de la pratique institutionnelle. Renoncer au 49.3, c'est accepter l'idée que désormais c'est le Parlement et lui seul qui aura le dernier mot", commente Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Le Premier ministre leur a aussi proposé in extremis une taxe sur le patrimoine financier.

Marine Le Pen, elle, a aussi été reçue une ultime fois vendredi matin et reste dubitative. "Je ne vois pas bien la rupture avec le macronisme, mais j'attends le début de la semaine prochaine où, semble-t-il, se déroulera le discours de politique générale, car c'est lui en réalité qui est attendu", indique Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.

La réaction des Français

Ce que retiennent les Français rencontrés à Strasbourg (Bas-Rhin) vendredi, c’est bien la fin du 49.3. "49.3, les Français en ont un peu marre de l'entendre donc s'il évite de l'utiliser, il aura peut-être plus de soutien et plus de compassion, pour passer son budget", estime un passant. "De toute façon, il n'a pas le choix. C'est-à-dire qu'il serait censuré de toute façon s'il l'utilisait", partage un autre.

Suspension du 49.3, taxes sur les patrimoines, ces gestes consentis à la gauche vont-ils désormais braquer la droite ? C’est le risque que prend Sébastien Lecornu.

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