Le maire FN du Pontet veut supprimer la gratuité dans les cantines pour les plus pauvres
Une mesure destinée à "responsabiliser les parents", selon le maire de cette commune du Vaucluse qui a augmenté son salaire de 1 000 euros en mai.
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Une nouvelle mesure polémique au menu d'un élu FN. La mairie Front national du Pontet (Vaucluse) doit valider dans la soirée du mercredi 25 juin en conseil municipal la décision de supprimer la gratuité totale de la cantine pour les ménages les plus démunis.
"Les familles doivent contribuer aux charges collectives. Ce qui est gratuit pour les uns est payant pour les autres, car le coût est supporté par la collectivité, explique Xavier Magnin, directeur de cabinet du maire FN du Pontet, Joris Hébrard, confirmant une information de France Bleu Vaucluse. Nous souhaitons responsabiliser les parents. Qui n'a pas 1,57 euro à verser à la collectivité pour un repas complet et équilibré ?"
Cette somme correspond à la demi-gratuité à laquelle pourraient prétendre les parents des 65 enfants concernés, selon Xavier Magnin, le tarif normal du repas étant de 3,15 euros. Les économies ainsi réalisées devraient être de 29 000 euros, d'après le directeur de cabinet du maire, qui précise qu'une soixantaine de tarifs de régie municipale allaient également être révisés lors de ce conseil. "Les petites rivières font les grands fleuves", ajoute-t-il.
Le maire s'était augmenté de 44% en mai
Le leader de l'opposition, Claude Toutain (UMP), a dénoncé sur France Bleu Vaucluse une mesure "anti-sociale". "On touche les familles les plus défavorisées, monoparentales, les gens au RSA ou en fin de droits au chômage, alors que le maire s'est octroyé une augmentation de salaire de 44% [en mai], soit 1 000 euros, qui aurait permis de financer 500 repas par mois", a-t-il grincé. "Il faut bien se dire qu'il est de notre devoir, quand on est un peu plus aisé, de venir en aide aux personnes un peu plus en difficulté", a conclu Claude Toutain, dénonçant une décision "absolument scandaleuse".
Le directeur de cabinet du maire se défend en expliquant que la ville était "ruinée par la municipalité précédente UMP, avec 50 millions d'euros de dettes. Nous agissons en gestionnaire soucieux des deniers publics, obligés d'agir."
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