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Vidéo Un élu socialiste offre 150 euros à l'UMP : "un acte républicain", dit-il

Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon, l'a décidé au nom du pluralisme démocratique. Le "Sarkothon" aurait réuni 8,3 des 11 millions d'euros nécessaires pour rembourser la campagne de Nicolas Sarkozy.

franceinfo

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Publié le 30/07/2013 09:25 Mis à jour le 30/07/2013 19:26

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Christian Bourquin, président de la région Languedoc-Roussillon, le 20 mars 2013 à Montpellier (Hérault). (MAXPPP)

Christian Bourquin se dit attaché au pluralisme démocratique et veut aider l'UMP à "sortir d'une situation financière désastreuse". Il a donc adressé un chèque de 150 euros pour aider l'UMP à rembourser avant l'échéance 11 millions d'euros, après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. Rien de plus banal, si ce n'est que l'homme appartient au parti rival : il est président socialiste de la région Languedoc-Roussillon.

Christian Bourquin n'a toutefois pas fait mystère de ce don. Dans un courrier adressé à Jean-François Copé (PDF), lundi 29 juillet, il dit espérer du président de l'UMP et de sa formation qu'ils feront preuve "d'esprit républicain" dans une région où le Front national enregistre certains de ses meilleurs scores.

Bourquin n'attend "rien" en retour

"Je sais que dans les mois qui viennent s'ouvrent des périodes électorales de la première importance pour notre pays et nos concitoyens (...) Pour que ce débat ait lieu, la famille politique que vous représentez doit pouvoir compter sur un parti financièrement en ordre. Telle est la raison de mon geste", écrit-il.

"Il faut y voir avant tout un acte républicain total", a-t-il expliqué mardi 30 juillet à France 3 Languedoc-Roussilon, précisant qu'il n'attendait "absolument rien" en retour. "L'UMP doit exister dans la sphère politique de notre République", a-t-il justifié. "Et, s'il n'y était pas, il n'y aurait que le Front national opposé à la gauche et ce ne serait pas bon."