Saint-Etienne : l'entourage du maire, Gaël Perdriau, accusé d'avoir fait chanter un ancien élu en le filmant à son insu avec un homme
Contactés par Mediapart, le maire, Gaël Perdriau, et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, contestent tous les deux avoir été informés de cette opération.
Un complot digne des films d'espionnage. Gilles Artigues, premier adjoint centriste du maire Les Républicains de Saint-Etienne entre 2014 et 2022, a été piégé et filmé à son insu par l'entourage de l'édile, Gaël Perdriau, alors qu'il était dans une chambre d'hôtel en compagnie d'un escort boy qui lui avait été réservé, en 2014 à Paris, révèle Mediapart (article réservé aux abonnés).
"Ce père de famille très impliqué dans la communauté catholique, a ensuite subi un chantage pour que cette vidéo compromettante ne soit pas divulguée", écrit le site d'investigation. Objectif de la manœuvre : "contenir l'influence de l'élu centriste, dont l'implantation locale était crainte dans la majorité municipale en cas de possible dissidence politique".
Gaël Perdriau dément avoir été mis au courant
Selon Mediapart, c'est un élu municipal de la majorité, Samy Kéfi-Jérôme, devenu ensuite conseiller régional délégué et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui place une caméra dans la chambre d'hôtel de Gilles Artigues à l'hiver 2014, réussissant ainsi à le filmer en train de recevoir un "massage érotique" de la part d'un escort boy qui avait été réservé dans le but de piéger l'élu Modem.
L'ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, Gilles Rossary-Lenglet, assure à Mediapart s'être occupé avec lui de cette opération. Il assure par ailleurs avoir touché avec Samy Kéfi-Jérôme "50 000 euros" de la part de la municipalité, via des subventions versées à des associations stéphanoises qui l'auraient ensuite rémunéré. Contacté par le site d'investigation, Samy Kéfi-Jérôme a fait valoir la protection de sa "vie privée" pour refuser de répondre aux questions, tout en dénonçant des "affabulations" de son ex.
Contactés par Mediapart, le maire, Gaël Perdriau, et son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, contestent tous les deux avoir été informés de cette opération. Sollicité par franceinfo, Gaël Perdriau n'avait pas encore répondu à franceinfo au moment de la publication de cet article.
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