Robert Ménard, un habitué des campagnes chocs
Le maire de Béziers a été vivement critiqué pour sa nouvelle campagne choc en faveur de l’arrivée d’une ligne de TGV dans sa ville. Toutefois, ce n’est pas la première fois qu’il se fait remarquer pour ses campagnes de communication.
La dernière campagne d'affichage de Robert Ménard, maire de Béziers élu en 2014 avec le soutien du FN, a provoqué un tollé. Lundi 11 décembre, la mairie avait placardé dans la ville des affiches en faveur d’une ligne de TGV, dont le maire réclame l’arrivée « depuis 30 ans ». Mais avec cette campagne, Robert Ménard est accusé de s’être inspiré d’un fait divers sordide.
Avec cette affiche, il « l’a tuée une deuxième fois »
Sur l’une des affiches, une femme est ligotée sur des rails et hurle à l’approche d’une locomotive à vapeur, accompagnée du commentaire « Avec le TGV, elle aurait moins souffert ». Le problème, c’est que cette situation rappelle un drame terrible d’Eure-et-Loir datant de juin 2017. Une femme, mère de quatre enfants, avait été percutée par un train après avoir été attachée sur les rails par son mari. L’ancienne ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol, a accusé Robert Ménard de l’avoir « tuée une deuxième fois ».
L’intéressé, qui a affirmé ne rien savoir de ce fait divers, estime que cette image fait référence au cinéma : « C’est une image de western ». Il s’est défendu sur Europe 1 du choix des images pour cette campagne : « Si je faisais une campagne institutionnelle comme les élus le font d’habitude, comme les mairies, les collectivités le font, ça ne vous intéresserait pas. » Depuis, les affiches ont été retirées.
Adepte des polémiques
Ce n’est pas la première fois que Robert Ménard se fait remarquer pour ses campagnes chocs. En septembre dernier, il avait déjà suscité la polémique avec une affiche où il comparait la baisse des dotations accordées par l’État aux communautés territoriales à des violences conjugales : « L’État étrangle nos communes ».
En 2015, sa campagne sur le terrain avec les migrants avait aussi été très critiquée : « Monsieur, vous n’êtes pas le bienvenue dans cette ville. On ne rentre pas en fracturant les portes » disait-il à un migrant.
Dans le journal municipal de Béziers, il n’hésite pas non plus à récupérer des figures politiques, comme Jean Moulin. Le titre de la publication « Nous, on ne l’oublie pas » avaient enflammé les réseaux sociaux, les internautes avaient dénoncé une récupération politique de l’élu.
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