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Pour Christine Boutin, l'allocution de Nicolas Sarkozy à Toulon tenait du "meeting"

Christine Boutin, candidate du Parti chrétien-démocrate (PCD) à la présidentielle a jugé, vendredi 2 décembre, que le discours de Nicolas Sarkozy la veille à Toulon ressemblait "davantage à un meeting qu'à un discours de président".

Dominique Cettour-Rose

France Télévisions

Publié le 02/12/2011 15:39 Mis à jour le 02/12/2011 16:33

Temps de lecture : 2min

Christine Boutin, candidate du Parti démocrate à l'élection présidentielle. (THOMAS SAMSON / AFP)

Interrogée par BFM-TV au lendemain de l'intervention présidentielle, à Toulon le 1er décembre, la présidente du PCD a estimé que "Le Toulon II n'a pas du tout le souffle duToulon I [en 2008], il n'est pas du tout du même niveau". Constat qu'elle exprime également sur son blog de campagne, "comme beaucoup de Français".

M. Sarkozy "a certes tenu un discours de vérité. Oui, l'Europe risque d'être balayée. Mais les propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux. Nous devons refonder l'Europe : certes, mais sur quelles bases ?! L'Europe est à l'agonie et Nicolas Sarkozy propose un pansement sur une jambe de bois", écrit-elle sur son blog.

Sarkozy propose un "pansement sur jambe de bois"

Selon elle, "les propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux". "Nous devons refonder l'Europe : certes, mais sur quelles bases ? L'Europe est à l'agonie et Nicolas Sarkozy propose un pansement sur une jambe de bois", ajoute-t-elle.

Mme Boutin a également affirmé sur BFM-TV qu'il fallait "sans doute un nouveau traité" mais à condition qu'"il soit adopté par référendum car on ne pourra pas reconstruire l'Europe, s'il n'y a pas l'adhésion des peuples".

M. Bayrou : "On danse sur un champ de mines"

Le candidat du MoDem à la présidentielle, François Bayrou, a lui aussi commenté l'intervention du chef de l'Etat. Il a dénoncé vendredi "le renoncement pur et simple à tous les principes de la construction européenne" du président de la République. "Ce que Nicolas Sarkozy annonce, ou plutôt ce qu'on lui fait dire, c'est en toutes lettres la fin de l'Europe communautaire, a-t-il regretté.

"Il y a eu beaucoup de dérives de la construction européenne et elles sont principalement le fait des traités de Nice et de Lisbonne qui l'un et l'autre sont indirectement ou directement l'oeuvre des gouvernements auxquels Nicolas Sarkozy participait ou qu'il présidait", a-t-il affirmé.

"L'impression que j'ai à l'écoute et à la lecture de ce discours, c'est que dans une démarche irréfléchie, on danse sur un champ de mines", a conclu le responsable du MoDem.