Joël Guerriau, accusé d'avoir drogué la députée Sandrine Josso pour l'agresser sexuellement, annonce sa démission du Sénat

Pour le sénateur, cette décision n'est pas mue par ses démélés judiciaires mais par une volonté de passer la main à mi-mandat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Joël Guerriau à la sortie de sa confrontation judiciaire avec la députée Sandrine Josso au Palais de Justice de Paris, le 6 novembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Joël Guerriau à la sortie de sa confrontation judiciaire avec la députée Sandrine Josso au Palais de Justice de Paris, le 6 novembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Une démission qui était espérée. Joël Guerriau, sénateur centriste de Loire-Atlantique, a prévenu les maires de son département qu'il allait quitter le Sénat dans une lettre, samedi 20 septembre révélée par nos confrères d'API News, dépendant du groupe Ouest-France.

Joël Guerriau est mis en examen pour tentative de soumission chimique sur la députée Sandrine Josso afin de tenter d'abuser sexuellement d'elle. Le sénateur sera jugé prochainement. Depuis la révélation de cette affaire, la pression s'exerçait sur lui afin qu'il quitte le Palais du Luxembourg. Suspendu par son parti Horizons et par son groupe parlementaire Les Indépendants, Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique depuis 2011, avait exclu de démissionner de son poste tant que la justice n'avait pas "tranché", mais il avait accepté de se mettre "en retrait" des travaux parlementaires.

"Dégoût" exprimé par Sandrine Josso

Mais cette démission n'a rien à voir avec cette affaire, selon le sénateur qui explique qu'il avait prévu de léguer son siège à sa colistière à la mi-mandat.

Sandrine Josso a réagi dans un communiqué. "J'ai appris avec dégoût ce matin l'annonce de la démission prochaine de Joël Guerriau", écrit-elle. "Une décision qu'il présente comme le fruit d’un engagement personnel et non, selon lui, en lien avec l'affaire judiciaire extrêmement grave dans laquelle il est mis en examen. Permettez-moi de dire que ce scénario n’abuse plus personne", poursuit-elle. "Il ne s'agit pas d'un acte de responsabilité ou de décence : il s'agit d'un repli stratégique, à quelques mois de son procès et après avoir largement profité des privilèges attachés à sa fonction", estime la députée MoDem de Loire-Atlantique.

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