Une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale "ne servirait à rien", selon Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale était l'invitée de France Inter, le 7 juillet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le 7 juillet 2025, sur France Inter. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, le 7 juillet 2025, sur France Inter. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je ne suis pas bien convaincue que les Français diraient autre chose dans les urnes que ce qu'ils ont dit il y a un an", a assuré la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, lundi 7 juillet. Elle réagissait à une question de France Inter, alors que le président de la République Emmanuel Macron recouvre cette semaine son droit de dissoudre l'Assemblée nationale. "Ca ne servirait à rien (…), cette Assemblée nationale, il faut la faire fonctionner", a-t-elle ajouté. 

Un an après le second tour des élections législatives anticipées du 7 juillet 2024, "jeter l'Assemblée nationale parce qu'elle ne nous plaît, je trouve que, démocratiquement, ça me pose un vrai problème", a poursuivi Yaël Braun-Pivet. Bien consciente d'être à la tête d'une "Assemblée très particulière, unique, très facturée", elle met en avant le bilan d'un hémicycle qui "fonctionne". "On a adopté la semaine dernière, dans un bureau où je ne suis pas majoritaire, où le Nouveau Front populaire est majoritaire, le budget de l'Assemblée nationale à l'unanimité", a-t-elle argué. 

"On est le seul Parlement au monde qui ne sait pas quel va être son agenda parlementaire" à la rentrée, rappelle Yaël Braun-Pivet, qui dénonce une situation "invraisemblable". Par ailleurs, Yaël Braun-Pivet a précisé être "favorable à la proportionnelle, mais ne croyons pas que c'est la baguette magique pour que tout le monde puisse coopérer et rentrer dans une logique de coalition".

"Faites confiance au Parlement"

Si la titulaire du perchoir affirme que les députés "légifèrent autant que sous les précédentes mandatures", elle invite le gouvernement à ne "pas avoir peur" de lui présenter des projets de loi. "Le fait marquant de cette législature, c'est que le gouvernement passe par des propositions de loi au lieu de passer par des projets de loi", a-t-elle déploré. "Les projets de loi qui nous ont été soumis (loi agricole, loi de simplification de la vie économique) sont des vieux projets de loi, des choses engagées par les gouvernements même avant Michel Barnier. En revanche, il y a des propositions de loi sur des thématiques qui devraient faire l'objet de projets de loi telle la réforme de l'audiovisuel public", a-t-elle détaillé. 

"Pour un projet de loi, il y a beaucoup de concertation avec tous les partis politiques et avec les acteurs professionnels (…), il y a l'étude d'impact, un avis du Conseil d'Etat (…), tout cela, on ne l'a pas dans une proposition de loi qui fait beaucoup d'allers-retours entre l'Assemblée nationale et le Sénat". "Je le dis au gouvernement : ‘faites confiance au Parlement’", a-t-elle résumé. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.