Le député LR Philippe Gosselin appelle deux élues insoumises à "rester" dans leurs "niches", un rappel à l'ordre prononcé à son encontre

Le député s'est excusé, mercredi, après un jeu de mots "peut-être maladroit" portant sur les niches parlementaires. "Il n'a jamais été dans mon intention de vous offenser", a-t-il assuré à Danièle Obono et Mathilde Panot.

Article rédigé par franceinfo
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Le député LR Philippe Gosselin s'exprime à l'Assemblée nationale, à Paris, le 6 février 2025. (OLIVIER JUSZCZAK / SIPA)
Le député LR Philippe Gosselin s'exprime à l'Assemblée nationale, à Paris, le 6 février 2025. (OLIVIER JUSZCZAK / SIPA)

Il a reconnu des propos "mal prononcés". Le député Les Républicains Philippe Gosselin a écopé d'un rappel à l'ordre de l'Assemblée nationale, jeudi 6 février, après avoir appelé deux élues de La France insoumise à "rester" dans leurs "niches". "Vos propos étaient inacceptables", a dénoncé le président de la séance, Roland Lescure, qui va saisir la cheffe de l'institution, Yaël Braun-Pivet, "pour d'éventuelles suites" disciplinaires "dans le cadre du bureau" de l'Assemblée. 

"Occupez-vous de vos propres niches. J'aurais tendance à vous dire : restez-y, peut-être même", avait déclaré l'élu de la Manche, quelques minutes plus tôt, en réponse à Danièle Obono et Mathilde Panot, qui s'étaient indignées que la droite avait utilisé sa journée de niche parlementaire pour défendre une proposition de loi durcissant le droit du sol à Mayotte. La formule du député LR avait aussitôt suscité des réactions indignées sur les bancs de la gauche.

Invité à s'expliquer sur ses propos jugés "déplacés" par Roland Lescure, Philippe Gosselin a d'abord accusé la gauche de vouloir "instrumentaliser" ses propos. "Je parlais bien de la niche parlementaire", s'est-il défendu, avant de "retirer" sa formule "mal interprétée".

La gauche dénonce une insulte "sexiste"

Après une suspension de séance, la députée LFI Danièle Obono a réclamé la saisine du bureau de l'Assemblée nationale et "des sanctions fermes pour permettre que de tels propos n'aient plus jamais lieu dans notre assemblée". Sa collègue socialiste Colette Capdevielle a dénoncé des propos "sexistes" et "injurieux", tandis que l'écologiste Sandrine Rousseau a jugé "toujours étonnant que ce type d'insultes arrive étrangement à l'endroit des femmes qui s'expriment à l'intérieur de cet hémicycle".

Philippe Gosselin a fini par exprimer à plusieurs reprises ses "excuses" pour ses mots "qui ont peut-être été maladroits" et ont pu "blesser" les élues visées.  "L'idée était clairement de parler de la niche parlementaire", a-t-il répété, avant de s'adresser au groupe insoumis : "Il n'a jamais été dans mon intention de vous offenser, ni personnellement, ni collectivement."

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