"Conclave" sur les retraites : la gauche échoue à censurer le gouvernement de François Bayrou, faute des voix du Rassemblement national

L'issue du vote ne faisait guère de doute, car les élus d'extrême droite ont décidé d'attendre les textes budgétaires pour faire tomber le Béarnais et ses ministres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 1er juillet 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 1er juillet 2025. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Un trimestre de gagné pour François Bayrou. Le Premier ministre a survécu mardi 1er juillet à sa huitième motion de censure, déposée par les socialistes après l'échec du "conclave" sur les retraites. Faute des voix du RN, ce n'est qu'un coup de semonce avant les discussions budgétaires qui s'annoncent âpres à l'automne. Seulement 189 députés se sont prononcés en faveur de la censure, loin des 289 voix nécessaires pour la censure, a annoncé vers 20h20 la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

Le "conclave" sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie du pacte de non-censure entre les socialistes et le bloc présidentiel composé du centre et de la droite, s'est soldé par un échec. Les socialistes reprochent à François Bayrou de ne pas mettre en discussion au Parlement un texte permettant de débattre du passage de l'âge légal de départ à 64 ans. Or, le PS considère qu'il s'y était engagé en janvier, lorsqu'il plaidait pour une discussion entre partenaires sociaux "sans totem ni tabou".

Le reste de la gauche, qui voulait une motion commune, a largement voté en faveur de la censure. En vain. En revanche, le bloc de centre-droit s'y est très logiquement refusé, tout comme le Rassemblement national, dont l'appui était nécessaire pour obtenir la troisième chute du gouvernement depuis le début de la Ve République en 1958.

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