A l'Assemblée nationale, la commission d'enquête des Républicains visant La France insoumise déclarée irrecevable

Le groupe de droite voulait lancer une commission d'enquête sur "les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Laurent Wauquiez, président du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale, à Paris, le 27 mai 2025. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)
Laurent Wauquiez, président du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale, à Paris, le 27 mai 2025. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

Les députés de la commission des lois ont déclaré irrecevable, mardi 3 juin, la commission d'enquête voulue par le président du groupe LR Laurent Wauquiez, sur les liens entre des responsables politiques et des réseaux soutenant "l'action terroriste ou propageant l'idéologie islamiste", qui visait La France insoumise. "On ne cédera pas face à cette tentative de blocage, on va redéposer" une proposition de résolution pour créer une commission d'enquête, a réagi l'entourage de Laurent Wauquiez auprès de l'AFP.

Aucune majorité ne s'est dégagée en faveur de la recevabilité de cette commission, 23 députés ayant voté pour et 23 contre. Les élus des trois groupes macronistes, du RN et de leurs alliés ciottistes ont voté pour, la gauche et le groupe centriste Liot contre, selon des sources concordantes. Mais les rangs du RN étaient clairsemés, et trois députés Renaissance se sont abstenus (le président de la commission, Florent Boudié, Ludovic Mendes et Stéphane Mazars).

Une "instrumentalisation" des commissions d'enquête

"L'instrumentalisation politique des commissions d'enquête, à laquelle beaucoup trop de groupes s'adonnent depuis quelques années, nuit à la crédibilité même de leur travail", a expliqué à l'AFP Florent Boudié, qui dit s'être abstenu de la même manière la semaine dernière pour la création d'une commission d'enquête du groupe GDR (communiste et ultramarins).

Désignée rapporteure pour juger de la recevabilité de la commission d'enquête, faute d'autre candidat, l'écologiste Léa Balage El Mariky a estimé qu'elle ne réunissait pas les critères requis, en raison du flou de son objet et du risque d'empiéter sur des poursuites judiciaires en cours. "Si l'article unique de la proposition de résolution vise les représentants de mouvements politiques au pluriel, (...) l'exposé des motifs cite à sept reprises le parti La France insoumise. (...) La commission d'enquête apparaît donc bien dirigée contre un unique parti politique et non contre des mouvements au pluriel, comme le suggérait l'intitulé", a-t-elle dit.

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