Nicolas Sarkozy : quelles seront ses conditions de détention dès le 21 octobre à la prison de la Santé ?

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Article rédigé par France 2 - N. Perez, O. Longueval, J. Wild, G. Basle, A. Placier, N. Narboni, N. Jauson. Édité par l'agence 6Medias
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C'est officiel : Nicolas Sarkozy deviendra le premier ancien président français à entrer en prison, mardi 21 octobre. L'ex-chef de l'État avait rendez-vous lundi 13 octobre au parquet national financier, qui lui a annoncé les conditions de sa détention. Condamné à cinq ans de prison ferme, il sera incarcéré à la prison de la Santé.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


En rentrant chez lui ce lundi après-midi, Nicolas Sarkozy sait qu'il ne lui reste plus qu'une semaine de liberté. Selon nos informations, il devra rejoindre la prison de la Santé, à Paris, mardi prochain, le 21 octobre au matin. Peu avant 14 heures, il est arrivé au tribunal discrètement, caché derrière des vitres teintées. Ni lui, ni ses avocats n'en souhaitaient faire de commentaires.

Une remise en liberté possible avant le procès en appel

L'entretien a duré une demi-heure. Les magistrats lui ont signifié ses conditions de détention, identiques à celles des autres détenus. Trois parloirs par semaine, un téléphone fixe en cellule et deux promenades par jour. Il ne sera pas logé au quartier des VIP, mais à l'isolement pour assurer sa sécurité. Une aile de la prison où il ne croisera jamais aucun détenu. Seul dans sa cellule et seul durant ses promenades dans une petite cour où il ne pourra être ni photographié ni apostrophé. Dès la première heure de son incarcération, il pourra demander une mise en liberté provisoire.

"Dès qu'on est écroué, on peut formuler une demande de mise en liberté qui sera examinée par la Cour d'appel. Il ne faut pas qu'il y ait un risque de fuite, il ne faut pas qu'il y ait un risque de pression sur les témoins ou les victimes, un risque de concertation frauduleuse entre les complices ou les coauteurs, par exemple. Et si ces risques-là n'existent pas ou n'existent plus, la juridiction peut décider de la remise en liberté", explique Aurélien Martini, secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats (USM).

Les magistrats ont jusqu'à deux mois pour répondre à cette requête. Si la décision lui est favorable, l'ancien président de la République pourrait sortir avant Noël et comparaître libre à son procès en appel, prévu en mars prochain.

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