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Michel Rocard prône un abaissement de la durée légale du travail "à moins de 35h par semaine"

"Il faut essayer de retrouver l'indexation des salaires sur la productivité, car il nous faut de la croissance", relève l'ancien Premier ministre socialiste dans un entretien au Monde daté dimanche/lundi."Il nous faut remettre la question du temps de travail sur la table des négociations entre syndicats et patronat", dit-il.

Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Michel Rocard, décembre 2010. (AFP - Joel Saget)
Michel Rocard, décembre 2010. (AFP - Joel Saget)

"Il faut essayer de retrouver l'indexation des salaires sur la productivité, car il nous faut de la croissance", relève l'ancien Premier ministre socialiste dans un entretien au Monde daté dimanche/lundi.

"Il nous faut remettre la question du temps de travail sur la table des négociations entre syndicats et patronat", dit-il.

"Nous travaillons quelque 38 milliards d'heures en France chaque année. Vu le nombre de chômeurs - près de 2,9 millions - il est urgent de passer à 41 ou 42 milliards d'heures collectivement", relève Michel Rocard.

"Mais pour que chacun ait sa place sur le marché du travail, il faut tomber à moins de 35 heures par semaine. Et c'est d'autant plus nécessaire que la durée de vie s'allonge", poursuit-il.

Michel Rocard juge aussi qu'"il faut reculer l'âge de la retraite", comme vient de le faire le gouvernement. "Mais la contrepartie, c'est la réduction de la durée du travail hebdomadaire", insiste-t-il.

Le débat sur le détricotage des 35 heures en vue d'une augmentation du temps de travail a été relancé par les libéraux de l'UMP et , ces dernières semaines.

Par ailleurs, alors que le gouvernement veut réformer avant l'été la fiscalité du patrimoine, l'ancien Premier ministre se prononce pour une suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) "à condition qu'on le remplace par un impôt annuel sur l'ensemble du capital des entreprises, et que cela se fasse à un niveau tolérable".

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