"Ce ne sont plus nos alliés" : Jean-Luc Mélenchon veut "tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes"

Le leader insoumis reproche au PS d'avoir sauvé plusieurs fois le Premier ministre François Bayrou en refusant de voter les motions de censure.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Angers (Maine-et-Loire), le 23 janvier 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Angers (Maine-et-Loire), le 23 janvier 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le Nouveau Front populaire est de plus en plus désuni. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, déclare vouloir tourner la "page d'une alliance toxique avec les socialistes", dans un entretien à La Tribune dimanche, dans son édition du 16 février. Si les désaccords sont anciens et nombreux, il accuse plus particulièrement "le PS d'avoir refusé cinq motions de censure et sauvé François Bayrou" et de vouloir retirer sa propre motion de censure, qui doit être défendue mercredi, "si jamais il y avait une menace que le gouvernement tombe !"

Jugeant tout cela "lamentable", Jean-Luc Mélenchon ne veut plus entendre parler d'alliance avec les socialistes. "Nous ne voulons pas être confondus avec leur soutien à Bayrou et Macron. Ce ne sont plus nos alliés", affirme-t-il dans cette interview.

"S'ils veulent être des partenaires, ce sera dans l'action et s'ils cessent d'aider ce gouvernement à survivre. Nous exigeons la fidélité à la parole donnée aux électeurs."

Jean-Luc Mélenchon

dans "La Tribune dimanche"

Pour autant, le leader insoumis ne tire pas un trait sur le NFP. Les députés du Parti communiste et des Ecologistes-EELV, ajoute-t-il, "ont voté la censure avec nous. Ils sont donc avec nous dans l'opposition".

Des désaccords historiques et récurrents

Jean-Luc Mélenchon avait déjà dénoncé une "relation toxique" avec les socialistes dans une interview à 20Minutes.fr, assurant qu'elle amenait "sans cesse plus de disputes et d'amertume". La France insoumise et le PS s'étaient déjà écharpées durant la campagne des européennes, ce qui avait mis un terme à la Nupes, la précédente union de la gauche. 

"Nous ne voulons pas passer notre temps à justifier les choix injustifiables du Parti socialiste", avait déjà déclaré le parti de gauche radicale dans un communiqué mercredi, estimant que le PS avait "confirmé son changement d'alliance, rompant par là même avec le Nouveau Front populaire". La France insoumise a par ailleurs appelé à "des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l'extrême droite et ses idées" le samedi 22 mars.

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