Marine Le Pen s'explique sur le bal de Vienne et dénonce une manipulation
Lors de la présentation de son programme pour l'Outre-mer, mercredi 1er février, Marine Le Pen est revenu devant les journalistes sur sa présence à un bal d'étudiants d'extrême-droite à Vienne. La candidate du Front national y voit une manipulation.
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Lors de la présentation de son programme pour l'Outre-mer, mercredi 1er février, Marine Le Pen est revenu devant les journalistes sur sa présence à un bal d'étudiants d'extrême-droite à Vienne. La candidate du Front national y voit une manipulation.
Marine Le Pen a dénoncé mercredi 1er février une "polémique montée de toutes pièces" par "le système" à propos de son déplacement controversé à Vienne le vendrediprécédent pour assister à un bal d'étudiants d'extrême droite, en rappelant qu'elle dénonçait "tous les totalitarismes" : "nazi", "communiste" et "mondialiste".
Manipulation
La présidente du Front national a vu un lien entre "une telle manipulation" et la menace qu'elle représente pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle : "c'est peut-être un hasard ou ça ne l'est pas".
Elle a aussi demandé qu'on réclame des comptes au chef de l'Etat pour avoir reçu le dictateur syrien Bachar al-Assad et l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ou au PS pour leur "proximité idéologique", au titre de l'Internationale socialiste, avec l'ex-dirigeant égyptien Hosni Moubarak ou le tunisien Ben Ali.
On tente, a-t-elle dit, de lui "faire porter la tunique", qu'elle "réfute totalement, d'un dictateur, aussi terrible soit-il, mais disparu il y a plus de 60 ans alors que les dictateurs dont je viens de parler étaient encore en poste il y a quelques semaines avec l'aide de nos démocraties occidentales".
"Cette polémique a été montée de toutes pièces et je vois bien le système main dans la main", a-t-elle poursuivi, mettant dans le même panier Medef et Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et Nicolas Sarkozy, ou le MoDem et les Verts.
"Summum de la barbarie"
"Je ne peux que m'en remettre à l'intelligence des Français : ils savent mon aversion pour tous les totalitarismes, qu'ils soient nazi, communiste ou mondialiste, ce dernier étant pourtant soutenu par l'ensemble du système que je combats", a-t-elle lancé.
Interrogée sur ce parallèle des totalitarismes, Marine Le Pen s'est alors vivement défendue de toute relativisation du nazisme, qu'elle a qualifié de "summum de la barbarie".
"Le nazisme fut une abomination et il m'arrive de regretter de ne pas être née à cette période pour avoir pu le combattre", a-t-elle dit.
Au contraire, a-t-elle demandé, "n'est-ce pas une manière de banaliser le nazisme que de traiter tous les gens qui ne sont pas d'accord avec vous de nazis en toute circonstance ?"
Réactions des adversaires politiques
Dans un communiqué, Delphine Batho, une des porte-parole de François Hollande, a répliqué : "On a du mal à croire que Madame Le Pen ne savait pas en compagnie de qui elle allait danser".
"Et il est à noter que plus elle se justifie, plus elle s'enfonce dans un discours dans lequel pointe une forme de relativisation du nazisme qui a toujours été le fond de commerce de l'extrême droite", selon elle.
"Derrière les discours et la respectabilité de façade qu'elle a voulu donner au Front National, Madame Le Pen est toujours membre l'internationale de l'extrême-droite européenne".
Dans un communiqué, le Parti communiste français a renchéri : "Personne n'a obligé Marine Le Pen à y participer !" "Au lieu d'essayer de se faire passer une nouvelle fois en victime, elle serait bien plus inspirée de mieux choisir ses amis et fréquentations", ajoute le PCF, en accusant Mme Le Pen d'être "xénophobe".
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