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Régionales : pour être en position éligible sur la liste de Xavier Bertrand, il faut débourser 7 000 euros

Certains ont été choqués par cette exigence, rapporte La Voix du Nord.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 07/11/2015 16:19 Mis à jour le 07/11/2015 16:41

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Le candidat des Républicains pour les régionales en Nord-pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand, lors d'un débat télévisé à Lille, le 27 octobre 2015.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP) — Le candidat des Républicains pour les régionales en Nord-pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand, lors d'un débat télévisé à Lille, le 27 octobre 2015. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Une campagne politique, ça coûte cher. Alors Xavier Bertrand n'hésite pas à mettre ses colistiers à contribution. Pour être en position éligible sur la liste du candidat des Républicains en Nord-pas-de-Calais-Picardie pour les régionales, ces derniers doivent débourser 7 000 euros, rapporte La Voix du Nord samedi 7 novembre.

"S’il n’y a pas le chèque de 7 000 euros en face de votre signature, vous aurez beau être le roi de Chine, vous ne serez pas sur la liste", a déclaré le directeur de campagne, Gérald Darmanin, lors d’une réunion interne début octobre, selon le quotidien.

Xavier Bertrand a emprunté 200 000 euros

Certains ont été choqués par cette exigence, ajoute La Voix du Nord. "Mettre un prix d’entrée, en soi ça ne me choque pas, mais 7000 euros, c’est vraiment trop élevé", s'insurge un militant des Jeunes Républicains du Nord. "Pour plein de monde, c’est impossible de sortir une telle somme. (...) Avec ce principe, par exemple, on n’aura aucun jeune ou presque en position éligible", poursuit-il.

Gérald Darmanin, député-maire de Tourcoing, assure ne vouloir "exclure personne. On ne va pas se priver de prendre une agricultrice par exemple, qui rencontre des graves difficultés financières…", affirme-t-il dans le journal. Selon un autre élu en position éligible cité par La Voix du Nord, "si quelqu’un a des difficultés à réunir la somme mais qu’il apporte quelque chose à la campagne, évidemment qu’on fera jouer nos réseaux et qu’on lui facilitera l’obtention d’un prêt, par exemple".

"L’idée, par cette démarche, est aussi de ne pas faire peser le risque financier de la campagne sur les seules épaules de Xavier Bertrand qui fait de son côté un prêt personnel de 200 000 euros", conclut Gérald Darmanin. Comme le rappelle Le Lab, c'est beaucoup moins que les 700 000 euros empruntés par la tête de liste PS Pierre de Saintignon ou les 500 000 euros obtenus par Marine Le Pen.