Le Premier ministre Sébastien Lecornu étudie une baisse de l'impôt sur le revenu pour les couples payés "légèrement" au-dessus du smic

Le chef du gouvernement réfléchit aussi à rétablir la prime Macron, qui comportait des avantages fiscaux, supprimés quand elle est devenue une prime de "partage de la valeur".

franceinfo

France Télévisions

Publié le 02/10/2025 11:29 Mis à jour le 02/10/2025 20:54

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 11 septembre 2025, à la sortie de l'Assemblée nationale. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un premier pas en direction des syndicats ? Sébastien Lecornu envisage plusieurs mesures, dont le rétablissement de la prime Macron, a appris France Télévisions auprès de son entourage jeudi 2 octobre. Le Premier ministre étudie aussi une réduction de l'impôt sur le revenu pour les couples payés chacun "légèrement" au-dessus du smic, a ajouté Matignon.

Auprès de France Télévisions, Matignon a précisé que "l'effet serait concentré sur les personnes déclarant entre 17 000 euros et 27 000 euros par personne du couple". Cette "conjugalisation de la décote" concernerait cinq millions de foyers, pour un gain moyen de 300 euros par an.

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Les services du Premier ministre, qui avaient dans un premier temps annoncé viser les foyers touchant exactement le smic, ont rectifié dans l'après-midi : un couple sans enfant dont chacun des membres est payé 1 476 euros par mois – soit le montant du smic net imposable – n'est effectivement pas assujetti à l'impôt sur le revenu, le seuil étant fixé à 1 491 euros. L'objectif de cette mesure est donc "d'alléger leur montant d'impôt", voire de "l'annuler pour tous ceux en entrée de barème" afin qu'ils soient "traités" fiscalement comme des célibataires, a expliqué l'entourage de Sébastien Lecornu.

Le chef du gouvernement examine aussi le rétablissement des avantages fiscaux de la "prime Macron", rabotés quand elle est devenue une "prime de partage de la valeur" en 2024. Sébastien Lecornu réfléchit également à une mesure "encourageant" les transmissions aux petits-enfants et aux jeunes.

Des mesures qui doivent encore être confirmées

A ce stade, toutefois, rien n'est arbitré, prévient-on dans l'entourage du Premier ministre, qui estime que "le fait de vivre de son travail et le reste à vivre demeurent une des premières préoccupations des Français". Ces annonces interviennent alors qu'une intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et de mobilisation, quelques jours avant le discours de politique générale et les derniers arbitrages du Premier ministre.

"Les sacrifices pour le monde du travail, c'est fini", a déclaré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur BFMTV. "Cela fait huit ans qu'on passe à la caisse, on n'en peut plus." Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a également estimé que les propositions présentées par Sébastien Lecornu pour les salariés à bas revenu étaient "très en deçà" des attentes des socialistes, tout en assurant vouloir "donner sa chance" au Premier ministre avant sa rencontre avec lui vendredi.