Réduction des privilèges des anciens présidents : "On ne se rend pas compte de l'exaspération des Français"
Après cinq ans, le nombre de collaborateurs permanents passera de sept à trois, et celui des agents de service de deux à un. Franceinfo a recueilli la réaction du président de l'association Anticor, Jean-Christophe Picard.
François Hollande réduit le train de vie des ex-chefs de l'Etat. Un décret publié mercredi 5 octobre au Journal officiel instaure une dégressivité des moyens accordés aux anciens présidents de la République, avec une réduction du nombre de collaborateurs au-delà de la cinquième année suivant leur départ de l'Elysée.
Logement meublé et voiture de fonction
Au-delà de ces cinq années, le nombre des "collaborateurs permanents" passe de sept à trois, et celui des agents de service de deux à un, selon ce décret. Pour les anciens présidents "investis avant le 15 mai 2012", en l'occurrence Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ce délai de cinq années "court à compter de la date d'entrée en vigueur du présent décret".
Le décret signé par François Hollande prévoit que les anciens présidents continuent de profiter de "locaux meublés et équipés, dont le loyer, les charges et les frais généraux sont pris en charge par l'Etat". Ils bénéficieront toujours, "pour leurs activités liées à leurs fonctions d'anciens chefs de l'Etat, de la prise en charge des frais de réception ainsi que des frais de déplacement, pour eux-mêmes et un collaborateur".
"Ne pas lâcher sur ces privilèges, c'est dramatique"
"Il y a un tout petit progrès, on ne peut pas le nier, commente auprès de franceinfo Jean-Christophe Picard, président de l'association Anticor, qui se présente comme un organisme "pour l'éthique en politique". Avant, c'était une simple lettre [datant de 1985, de Laurent Fabius à Valéry Giscard d'Estaing] qui faisait autorité. Maintenant, il y a un décret donc il y a un début de régularisation."
"Mais on aurait pu aller beaucoup plus loin, poursuit-il. Le plus triste, c'est qu'on ne se rend pas compte de l'exaspération des Français, même en période électorale.
Cela montre la coupure entre les politiques et la situation. Ne pas lâcher sur ces privilèges, c'est dramatique."
Jean-Christophe Picard va plus loin : "Ce n'est pas tout. Certains candidats à la présidentielle sont privilégiés. Prenons le cas de Nicolas Sarkozy. Lorsqu'il profite d'avantages liés à son statut d'ancien président de la République et qu'il mène campagne, c'est problématique."
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