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L'alliance UDI-MoDem entre union et claquements de portes

Les présidents du MoDem et de l'UDI, François Bayrou et Jean-Louis Borloo, ont annoncé sur Twitter que le rapprochement des deux partis du centre serait officiellement entériné mardi prochain. Mais la parenthèse du virage à gauche, pris par François Bayrou lors de l'élection présidentielle ne se referme pas si facilement. Ainsi à Paris le seul conseiller MoDem a-t-il choisi de soutenir la socialiste Anne Hidalgo.

Grégoire Lecalot

Radio France

Publié le 03/11/2013 17:20 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Le MoDem opère officiellement son retour dans le giron de l'opposition, après son escapade de la présidentielle. François Bayrou tourne la page de son soutien à François Hollande et après 11 ans de séparation, il rejoint l'UDI de Jean-Louis Borloo. C'est donc une sorte de "chute du mur" que va célébrer le centre mardi prochain, à l'occasion d'une conférence de presse commune entre les deux chefs, annoncée sur Twitter.

Et fort de ce "chabadabada" version centriste, sans pour autant relever feu l'UDF, les deux partis espèrent des résultats électoraux. L'idée est de représenter une alternative au vote Front national, explique le député UDI Jean-Christophe Lagarde : "Les Français rejettent violemment le pouvoir socialiste, ils sont coincés entre une UMP dont ils ne manifestent pas le désir et une extrême droite qui leur sert d'exutoire ".

Couac parisien

Les municipales représenteront donc un premier test pour ce centre retrouvé. En attendant, elles présentent surtout les premiers "couacs", avec le départ en fanfare du seul conseiller de Paris MoDem, Jean-François Martins, qui soutiendra la socialiste Anne Hidalgo, alors que sa formation fait le choix de la candidate UMP. Il devrait être exclu du parti.

Salade marseillaise

A Marseille, les choses ne sont pas encore allé aussi loin, mais ce n'est pas la clarté qui règne pour autant : le MoDem a fermement déclaré qu'il ne soutiendrait pas le socialiste Patrick Menucci. Mais l'aile gauche du MoDem marseillais, emmenée par l'ancien écologiste Jean-Luc Bennahmias, a tout aussi fermement déclaré qu'elle ne soutiendrait pas l'UMP Jean-Claude Gaudin. La vérité se situera sans doute entre les deux; reste à la trouver.

Quant à François Bayrou, il pourrait profiter des projecteurs braqués sur le centre mardi pour faire une autre annonce : lui qui n'a plus de mandat depuis sa défaite aux législatives dira si oui ou non, il se lance dans la bataille des municipales à Pau.