Enquête contre Julien Bayou classée sans suite : Les Ecologistes-EELV regrettent les "conséquences négatives" de l'affaire pour leur ancien numéro 1

La procédure, ouverte pour des soupçons de harcèlement moral et d'abus de faiblesse envers une ex-compagne, a été classée pour "absence d'infraction", selon la justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Julien Bayou, alors député écologiste, le 21 mai 2024 à l'Assemblée nationale à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Julien Bayou, alors député écologiste, le 21 mai 2024 à l'Assemblée nationale à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

L'intéressé avait critiqué l'attitude de son ancien parti. Deux jours après le classement sans suite de l'enquête pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant Julien Bayou, Les Écologistes-EELV ont déploré, samedi 22 février, les "souffrances" occasionnées et les "conséquences négatives" de cette affaire pour leur ex-secrétaire national.

"Nous regrettons que cette affaire, amplifiée par sa médiatisation, ait pu occasionner des souffrances et eu des conséquences négatives sur la vie de Julien Bayou", écrit le parti dans un communiqué. "Nous regrettons l'impact qu'[elle] a eu sur notre mouvement, autant critiqué d'en faire trop que pas assez, et sur l'ensemble de ses militants et militantes", ajoute la formation, précisant qu'elle va engager un débat interne sur "les enseignements à en tirer".

L'enquête visant Julien Bayou, ouverte après une plainte de son ex-compagne, a été classée sans suite pour "absence d'infraction". Les conclusions d'une enquête interne diligentée par le parti, rendues en octobre, allaient dans le même sens.

Julien Bayou accuse la direction de "lâcheté"

L'ancien député estime avoir "tout perdu". Vendredi, lors d'une conférence de presse, l'ancien député a accusé la direction actuelle de "médiocrité" et de "lâcheté". Il a notamment critiqué la gestion par la direction de cette affaire qui avait débuté à la fin de l'été 2022 et poussé Julien Bayou à démissionner de ses fonctions de secrétaire national du parti et de coprésident du groupe écolo à l'Assemblée nationale.

"Cette longue séquence devra nous guider dans l'amélioration de nos pratiques politiques", écrivent Les Écologistes qui rappellent leur "attachement au principe de la présomption d'innocence" et soulignent que la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste "au cœur de [leur] engagement politique".

De son côté, la députée Sandrine Rousseau, qui avait accusé Julien Bayou de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes" et remis en cause les conclusions de l'enquête interne, a redit son "soutien aux victimes" sur le réseau social Bluesky. "Il est des moments plus durs que d'autres en politique. Celui-ci en est un", a-t-elle ajouté.

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