Affaire Julien Bayou : le parti Les Ecologistes "est incapable de prononcer le mot innocent", déplore l'ex-député et ex-leader d'EELV

Invité sur France Inter mercredi 26 février, Julien Bayou s'est exprimé après le classement sans suite de deux plaintes pour harcèlement moral et abus de faiblesse contre lui.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien secrétaire national des Écologistes, Julien Bayou, le 23 août 2023. (LOU BENOIST / AFP)
L'ancien secrétaire national des Écologistes, Julien Bayou, le 23 août 2023. (LOU BENOIST / AFP)

"Je n'ai pas le sentiment que ce soit fini", affirme Julien Bayou sur France Inter mercredi 26 février. L'ancien secrétaire national du parti Europe Ecologie les Verts et ex-député était invité pour réagir au classement sans suite, le 20 février, des deux plaintes déposées contre lui par son ex-compagne, pour harcèlement moral et abus de faiblesse. "Le parti [Les Ecologistes] est incapable de prononcer le mot innocent", déplore-t-il.

"C'est toute ma vie privée qui a été exposée et piétinée, ce sont mes proches qui en ont le plus souffert", raconte Julien Bayou. "J'attendais que les 12 000 personnes qui ont reçu un message m'accusant de faits graves reçoivent un message disant qu'après enquête, il n'y avait rien", ajoute-t-il, "J'attendais que [Marine Tondelier] mette fin à ces discours qui continuent de relayer des accusations toutes plus graves les unes que les autres, comme les accusations de proxénétisme".

Éviter l'instrumentalisation "contre MeToo"

"Quand vous êtes dirigeant d'un parti, tout ce que vous pouvez faire, c'est de retirer la qualité d'adhérent à la personne", estime Julien Bayou. L'ancien député comprend cependant que "des cellules doivent se saisir" pour traiter ces situations, mais en le faisant "en respectant l'Etat de droit". "Là, c'est tout le contraire", estime-t-il, "et moi ce qui me chagrine, c'est de voir un parti, les Ecologistes, qui est sous l'emprise de Sandrine Rousseau".

"Quand la réalité contredit Sandrine Rousseau, c'est la réalité qui a tort", se désole Julien Bayou, alors que Sandrine Rousseau, invitée sur France Inter, n'a pas exprimé de regrets vis-à-vis de cette affaire. Il précise tout de même que ce qui lui est arrivé ne "doit pas être instrumentalisé contre MeToo ou le féminisme". "C'est ma plus grande crainte", ajoute-t-il, "tout le monde, et moi en particulier, se remet en cause avec ce mouvement révolutionnaire inachevé."

Une plainte pour harcèlement déposée contre X

"Je ne dis pas que cette ex-compagne n'est pas en souffrance, qu'elle n'a pas été victime, mais pas de moi", conclut-il. Julien Bayou estime n'avoir "rien à se reprocher" sur cette affaire. Il a déposé plainte, à son tour, mais pour "harcèlement" contre X : "Chaque personne qui aujourd'hui poursuit ce harcèlement nourrit ce dossier et finira, j'espère, condamné".

En attendant, l'ex-secrétaire national d'EELV "n'espère plus grand-chose" de son ancien parti, évoque des projets professionnels "en tant qu'avocat" et reste convaincu qu'il y a "des possibilités d'agir de manière politique, noble, indépendamment de la politique partisane".

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