Joly, Mélenchon, Bayrou et Hollande signent le "contrat social" de la Fondation Abbé Pierre
Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et François Hollande ont signé, mercredi 1er février à Paris, le "contrat social" de la Fondation Abbé Pierre. Henri Guaino a lui défendu la politique de Nicolas Sarkozy en matière de logement.
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Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou et François Hollande ont signé, mercredi 1er février à Paris, le "contrat social" de la Fondation Abbé Pierre. Henri Guaino a lui défendu la politique de Nicolas Sarkozy en matière de logement.
Tels des étudiants passant un grand oral, quatre candidats à la présidentielle sont venus, tour à tour, défendre leurs propositions en matière de logement et signer leur engagement à mettre en oeuvre les dix propositions de la Fondation Abbé Pierre mercredi à Paris. Une manifestation marquée par l'"enfarinage" de François Hollande.
Le "contrat social" de la Fondation prône notamment la construction de 500.000 logements par an pendant 5 ans, dont 150.000 logements locatifs "vraiment sociaux", et le lancement d'un plan visant 100.000 logements privés à loyer accessible par an.
Il est question aussi d'encadrer les loyers du parc privé, notamment à la relocation et de faire passer a 25% la part de logements sociaux dans les communes (actuellement 20%). Ce contrat a pour but, aux yeux de la Fondation Abbé Pierre, de répondre à la crise du logement qui, selon les chiffres qu'elle donne, touche le pays.
"Un petit pays exotique"... l'Allemagne
La première à s'exprimer a été Eva Joly. La candidat écologiste s'est prononcée pour une régulation des loyers et un contrôle du foncier par les agglomérations ou l'intercommunalité.
Elle a affirmé vouloir que les permis de construire soient refusés en cas de non respect de la loi SRU. Elle s'est déclarée contre la privatisation des logements sociaux.
Alors que le chef de l'Etat avait affirmé dimanche que toute politique de contrôle des loyers rappelait l'URSS, elle a expliqué que "dans un petit pays exotique", l'Allemagne, cela fonctionnait très bien.
"Je ne suis pas comme lui"
Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, en grande forme, a mis la salle dans sa poche en proposant un certain nombre de mesures qui vont plus loin que celles proposées par la fondation ou par François Hollande à propos duquel il a affirmé "je ne suis pas comme lui".
Il s'est ainsi prononcé pour que les prêts à taux zéro soient réservés pour le social et que les livrets A soient rapatriés vers un seul établissement, public.
Il a proposé des sanctions multipliées par dix en cas de refus du respect de la loi SRU (loi de solidarité et de renouvellement urbain voté sous le gouvernement Jospin) et le recours au préfet en cas de persistance du refus par un élu de l'application de seuils de logements sociaux prévus par cette loi.
La question des cautions
François Bayrou a critiqué la proposition de Nicolas Sarkozy sur les 30 % de construction en plus. Il s'est aussi prononcé pour une "mutuelle d"initiative publique" pour prendre en charge les cautions.
A propos du contrôle des loyers, "je suis d'accord avec cet objectif mais je pense qu'il faut réfléchir aux moyens mis en oeuvre", a-t-il dit, proposant la création d'un observatoire des loyers zone par zone, avec des zones de référence "opposables".
François Hollande a terminé le bal en développant les popositions qu'il a déjà fait connaître : renforcement de la loi SRU, fiscalité destinée à permettre une mise plus facile sur le marché de terrains constructibles, doublement du plafond des livrets A, contrôle des loyers lors d'une remise sur le marché...
"Ceux qui ont dit zéro SDF..."
Il a lui aussi proposé une prise en charge publique des cautions. "Ce ne sera pas simplement un contrat entre la Fondation Abbé Pierre et le candidat socialiste, j'espère que ça sera un contrat entre le prochain président de la République et les Français", a dit M. Hollande.
Le candidat socialiste ne s'est permis qu'un seul bon mot. Interrogé sur la promesse de M. Sarkozy de ramener à zéro le nombre de sans abri à la fin de son quinquennat, il a dit ne pas vouloir faire une telle promesse à son tour. "Ceux qui ont dit zéro SDF, (...) peut-être qu'ils vont perdre leur logement du moment", a-t-il ironisé.
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