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Jérôme Lavrilleux quitte l'UMP et dénonce "une mascarade de procédure"

Dans une lettre envoyée au secrétaire général par intérim de l'UMP, Luc Chatel, Jérôme Lavrilleux explique qu'il se met en congé de l'UMP. Selon lui, la procédure d'exclusion qui le vise pour son rôle dans l'affaire Bygmalion est "une mascarade".

Baptiste Schweitzer

Radio France

Publié le 15/10/2014 14:23 Mis à jour le 15/10/2014 16:24

Temps de lecture : 2min

(Jérôme Lavrilleux annonce qu'il se met "en congé" de l'UMP © MAXPPP)

Fin septembre la commission des recours de l'UMP avait confirmé la suspension de Jérôme Lavrilleux. Le député européen, ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé est mis en cause dans l'affaire Bygmalion. Dès le mois de juin, l'UMP expliquait qu'une procédure d'exclusion était à l'étude.

Ce mardi, Jérôme Lavrilleux a décidé de prendre les devants. Dans un courrier envoyé au secrétaire général par intérim de l'UMP – Luc Chatel, il explique qu'il se met en "congé de l'UMP". "J'ai décidé de reprendre ma liberté (…) et de ne pas renouveler mon adhésion cette année."

"Peloton d'exécution et justice d'exception"

Jérôme Lavrilleux explique ensuite que la procédure d'exclusion "n'a donc plus lieu d'être, et si vous deviez la prolonger, elle apparaîtrait pour ce qu'elle n'a jamais cessé d'être, une mascarade."

"J'ai vraiment l'impression que tout est joué d'avance, et que la décision de la semaine prochaine du bureau politique est déjà actée (…) J'ai vraiment l'impression d'avoir à affronter une sorte de justice d'exception avec un peloton d'exécution qui est déjà réuni ", détaille sur RTL l'ancien proche de Jean-François Copé.

La procédure se poursuit

De son côté, l'UMP affime n'avoir reçu aucun courrier. "Une procédure est engagés et elle se poursuit", indique une source au sein du parti.

Après ses révélations faites aux médias sur les fausses factures présumées de l'affaire Bygmalion, reconnaissant la mise en place d'un système "de double comptabilité" après des dépassements de frais lors de la campagne de 2012, le député européen s’est dit prêt à assumer ses responsabilités dans l'affaire mais il ne veut toujours pas jouer le rôle de bouc émissaire ni être le seul à porter le chapeau.