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Halal et laïcité : François Hollande rassure les responsables musulmans

François Hollande a reçu mercredi 7 mars le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et le dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. En pleine polémique sur le halal, le candidat s’est voulu rassurant.

Francetv 2012

France Télévisions

Publié le 07/03/2012 20:09 Mis à jour le 07/03/2012 23:34

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François Hollande, ici à son QG le 14 janvier, a rassuré les responsables du culte musulman (MIGUEL MEDINA / AFP)

En pleine polémique sur la viande halal, attisée par les déclarations de ténors de la majorité, dont François Fillon ou Claude Guéant, François Hollande a reçu et rassuré les principaux responsables musulmans français. Le candidat socialiste a ainsi réaffirmé son attachement à la laïcité et à la liberté de culte.

"Pratiques ancestrales"

"Je pense qu'il y a des paroles qui n'auraient pas dû être prononcées, il y a eu des mots qui ont froissé", a-t-il affirmé après avoir rencontré à son QG parisien, mercredi 7 mars, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et le dirigeant du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.

L'ancien premier secrétaire du PS a dénoncé ceux qui "montre du doigt telle ou telle religion" et qui parle "de pratiques ancestrales", visant directement le Premier ministre, François Fillon, et le président sortant, Nicolas Sarkozy.

Auparavant, le candidat socialiste avait également rencontré les représentants du culte protestant, avant de bientôt recevoir les responsables de la Conférence des évêques de France.

Des rendez-vous pris de longue date, bien avant les polémiques autour du halal, assure-t-on dans l'entourage du candidat.

"il m'appartenait de rassurer les cultes"

"D'autres ont créé la polémique, il m'appartenait donc de rassurer les cultes pour dire que la laïcité, en définitive, était la protection de la liberté de conscience et de religion et en même temps fournissait à tous les Français la garantie que les mêmes règles s'imposaient partout dans l'espace public", a déclaré celui qui a réaffirmé sa volonté d'inscrire "dans la Constitution les deux articles principaux de la loi de 1905" sur la séparation des églises et de l'Etat.

A sa sortie de l'entretien, M. Boubakeur s'est félicité de cet échange, satisfait que M. Hollande lui ait "donné l'assurance" de sa volonté que l'islam "bénéficie d'un respect, d'une considération égale à tous les autres cultes".