Une plainte déposée contre le Premier ministre Sébastien Lecornu, accusé d'avoir fait croire qu'il avait un master 2 de droit
Mi-septembre, Mediapart a révélé que le Premier ministre n'avait pas le diplôme de master, qui s'obtient en deux ans, contrairement à ce qu'affirmait sa page sur le réseau social LinkedIn.
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Un CV trafiqué ? Le Syndicat national des agents publics de l'Education nationale (Snapen) a déposé plainte contre le Premier ministre Sébastien Lecornu, l'accusant d'avoir fait croire qu'il détenait un master de droit public sans avoir validé sa deuxième année de diplôme. Le Premier ministre "conteste vigoureusement l'accusation dont il fait l'objet", déplore "cette polémique artificielle" et annonce porter plainte contre le Snapen "pour dénonciation calomnieuse", a fait savoir son entourage à France Télévisions.
Mi-septembre, Mediapart a révélé que Sébastien Lecornu n'avait pas le diplôme de master, qui s'obtient en deux ans, contrairement à ce qu'affirmait des portraits publiés depuis 2016, sa page sur le site du ministère des Armées lorsqu'il était encore à ce poste, sa page sur le réseau social LinkedIn ou encore sa présentation lors d'une conférence universitaire.
Interrogé dans Le Parisien, Sébastien Lecornu a répondu qu'il avait "validé [sa] maîtrise en droit, donc un master 1" à l'université Panthéon-Assas. La maîtrise, qui correspondait à un Bac +4, a été remplacée par le master 1 depuis la réforme licence-master-doctorat (LMD) dans les années 2000. Il faut également obtenir son master 2 pour se prévaloir d'un master aujourd'hui. "J'ai ressenti dans cette fausse polémique une forme de mépris social", a-t-il ajouté.
"Absence de transparence"
Dans la plainte, que l'AFP a pu consulter, le syndicat reproche au ministre d'avoir voulu "faire croire [qu'il] était titulaire d'un master de droit public" et "utilisait en connaissance de cause un diplôme dont il n'était pas titulaire". "Aucun diplôme n'est requis pour être membre d'un gouvernement et le fait de ne pas avoir obtenu de master 2 n'est pas un signe d'incompétence", a souligné Vincent Brengarth.
"Toutefois, l'absence de transparence sur le niveau d'études acquis, par un ministre d'Etat, est de nature à porter atteinte à la crédibilité de la certification par les universités publiques françaises, à l'égalité républicaine, à l'honneur des enseignants-chercheurs et, plus généralement, à la mission de service public confiée aux établissements d'enseignement supérieur", ajoute-t-il.
Sur son site officiel, Sébastien Lecornu mentionne aujourd'hui simplement des "études de droit à l'université Paris 2 Panthéon-Assas", sans précision. Sur LinkedIn, à la rubrique formation, il indique "Master, droit public général, 2005-2008", à Panthéon-Assas Université.
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