Ça s'est joué à quelques voix près. Quatre jours après avoir nommé son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a affronté, jeudi 16 octobre, deux motions de censure : l'une déposée par La France insoumise et l'autre, par le Rassemblement national. La première motion est celle qui a rassemblé le plus de votes, mais avec 271 voix pour, il en a manqué 18 pour renverser le deuxième gouvernement Lecornu. La seconde motion a reccueilli 144 voix en provenance du RN, de ses alliés ciottistes, de trois députés LR et de deux non inscrits. Dans le cadre d'une motion de censure, les députés peuvent soit voter pour, soit s'abstenir de participer au vote. Il n'y a pas de vote contre, à l'inverse d'un débat sur un texte législatif. C'est pourquoi dans le graphique et le moteur de recherche ci-dessous, les députés sont identifiés comme "votant pour" ou "non votant".
Alors que La France insoumise, Les Ecologistes, le Parti communiste et le Rassemblement national avaient annoncé qu'ils voteraient la motion de censure, tous les regards étaient tournés vers les députés du Parti socialiste. Les concessions du gouvernement, qui a accepté d'introduire un amendement pour suspendre la réforme des retraites dans le prochain budget, ont retenu la plupart des élus PS de censurer. Le député socialiste Laurent Baumel a toutefois prévenu à la tribune que la "non-censure d'aujourd'hui n'[étai]t en aucun cas un pacte de non-censure".
Si les consignes de vote ont majoritairement été respectées par les députés de chaque groupe parlementaire, certains élus s'en sont affranchis. Pas assez de concessions pour la gauche, trop pour la droite... Des élus avaient annoncé leur volonté de ne pas suivre la ligne commune. "Le compte n'y est pas. Jeudi, je censure", avait ainsi averti sur X le député PS Paul Christophle à l'issue de la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Sauvé pour cette fois, le gouvernement reste en position de fragilité à l'Assemblée nationale. Les débats sur le budget 2026, qui doivent commencer dès le 24 octobre, s'annoncent complexes. Sans recours à l'article 49.3, Sébastien Lecornu devra en effet trouver les compromis permettant l'adoption du budget.
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