Démission de Sébastien Lecornu : "Il faut que le président de la République pense à l'intérêt de la France et des Français, c'est-à-dire démissionner" réagit Hervé Morin

Au lendemain de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, le président centriste de la région Normandie estime que "l'idée de dissoudre ne règle rien" car "vous n'aurez pas de majorité et vous aurez le même bordel".

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Normandie
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Hervé Morin, président de la région Normandie et du parti Les Centristes, lors d'un discours à Paris, le 22 janvier 2022. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Hervé Morin, président de la région Normandie et du parti Les Centristes, lors d'un discours à Paris, le 22 janvier 2022. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Il faut que le président de la République, un jour, pense à l'intérêt de la France et des Français, c'est-à-dire démissionner", réagit mardi 7 octobre sur ICI Normandie (ex-France Bleu) Hervé Morin, président centriste de la région Normandie, au lendemain de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.

"Ça fait un an que je le dis après la dissolution ratée, poursuit-il. La Ve République, c'est extrêmement simple : on a un président de la République qui dispose de pouvoirs extrêmement étendus au nom de la souveraineté populaire. Le jour où le peuple, alors qu'il a fait appel au suffrage universel, ne lui renouvelle pas sa confiance, il doit en tirer les conséquences. C'est ce qu'avait fait le général de Gaulle en 1969."

"Il n'y a pas 36 solutions, il faut un nouveau président de la République"

Hervé Morin estime que "l'idée de dissoudre ne règle rien" car "vous n'aurez pas de majorité et vous aurez le même bordel". Donc "il n'y a pas 36 solutions, il faut un nouveau président de la République, qui, après, procédera à la dissolution et on aura une majorité". Il est certain que "compte tenu de l'état de colère, de consternation de nos compatriotes, celui qui sera élu aura une majorité très large dans la foulée".

Le président de région prévient cependant que cette démission ne doit pas se faire du jour au lendemain : "Ça ne peut pas se faire en 20 jours, il faut que le président dise tout simplement 'je démissionnerai en mai prochain', le temps que vous choisissiez votre candidat, que vous vous organisiez, conclut Hervé Morin. Pendant ce temps-là, ayons un gouvernement qui soit capable de gérer les affaires courantes, d'avoir un budget. Et puis, en juin prochain, les Français décideront."

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