Crise politique : Sébastien Lecornu reçu à l’Élysée, vers une annonce imminente du gouvernement ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - C. Adrigens-Allemand, M. Duguet, L. Feuillebois - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Sébastien Lecornu s’est rendu à l’Élysée dans la soirée du dimanche 12 octobre pour rencontrer Emmanuel Macron. Une entrevue qui pourrait précipiter l’annonce du nouveau gouvernement, alors que le Premier ministre tente encore de boucler une équipe mêlant équilibres politiques, profils techniques et impératifs de parité.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


18h45, le 12 octobre, Sébastien Lecornu arrive à l'Élysée pour s'entretenir avec le président de la République. Le signe que le gouvernement pourrait être annoncé dès le soir même.

Si tel était le cas, le Premier ministre serait parvenu à résoudre une équation des plus délicates. Pour contourner l’obstacle, Sébastien Lecornu plaidait dans la matinée du 12 octobre, dans Le Parisien, pour un gouvernement plus libre, "y compris avec les partis". Il pourrait ainsi former une équipe mêlant ministres politiques et profils dits "techniques", c’est-à-dire des hauts fonctionnaires choisis pour leur expertise.

Parmi les noms cités : le préfet de police Laurent Nuñez, François Villeroy de Galhau (Banque de France) et Denis Morin (Cour des Comptes). Côté politique, la situation se complique. Le parti de Bruno Retailleau a acté la non-participation au gouvernement : ni lui, ni Yannick Nöel, ministre démissionnaire de la Santé, n’en feront partie.

Mais Annie Genevard et Philippe Tabarot, déjà présents dans le précédent gouvernement, souhaiteraient rester malgré la consigne du parti. Sébastien Lecornu chercherait d’ailleurs à débaucher plusieurs députés LR. Invité sur RTL, Jean-François Copé, maire LR de Meaux, déclare : "Aujourd’hui, c’est un peu compliqué de dire que la voix des 47 députés ne doit pas être entendue alors qu’ils sont favorables à entrer dans le gouvernement. Vous voyez, c’est là que c’est très compliqué."

Un équilibre politique fragile à trouver

Le parti d’Édouard Philippe, jusqu’ici allié du président, laissait planer le doute sur une éventuelle participation, tandis que le Modem attendait des clarifications. De quoi fragiliser encore un peu plus le socle politique de Sébastien Lecornu.

Parmi les ministres susceptibles d’être reconduits : Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Roland Lescure (Économie) et Mathieu Lefèvre (Relations avec le Parlement). En revanche, Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) a annoncé qu’elle ne ferait pas partie du prochain gouvernement : "J’ai dit à Sébastien Lecornu que j’ai certainement des idées de ministres qui peuvent me succéder, que je serais très heureuse de les partager avec lui",
a-t-elle déclaré sur le plateau de Dimanche en politique.

Dernière contrainte : respecter la parité et écarter toute personnalité aux ambitions présidentielles, selon les propres souhaits du Premier ministre ce qui pourrait exclure Gérald Darmanin. À Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron désormais de trancher.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.