"C’est un grand n’importe quoi" : les Français s’interrogent après la nomination de Sébastien Lecornu
Entre lassitude, colère et résignation, les Rennais réagissent diversement au retour de Sébastien Lecornu à Matignon. Sur le marché, beaucoup expriment leur désillusion face à une classe politique jugée déconnectée, tandis que quelques voix saluent un possible renouveau dans un climat politique tendu.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Dans les allées du marché de Rennes (Ille-et-Vilaine), un sentiment domine après l’annonce du retour de Sébastien Lecornu à Matignon. "C’est un grand n’importe quoi, c’est un grand cirque." ironise une riveraine. Pour une autre, c’est l’indignation qui prime : "Moi, je trouve ça déprimant et j’ai l’impression qu’on va un peu droit dans le mur."
Nicolas Langlois, étudiant en école de commerce, fait exception. Il est enthousiaste et voit le retour du Premier ministre démissionnaire d’un bon œil : "Je trouve qu’il fait un bon travail. Il a été plutôt performant, je trouve, dans son ministère. Et je pense que ça peut être un bon profil, qu’il soit à l’écoute des autres et qu’il soit force de proposition."
L’ancien ministre des Armées promet un gouvernement déconnecté des ambitions présidentielles. Cela pourrait convaincre Lucie Lassagne, infirmière : "On est dans le fond du trou, autant tenter des trucs nouveaux. Et je me dis que peut-être que les gens qui ne sont pas politiques sont peut-être moins après l’appât du gain."
Entre désillusion et crainte d’un blocage politique
Dans cette ville qui a voté à gauche lors des dernières législatives, certains auraient préféré, sans trop y croire, une ouverture, par exemple vers Raphaël Glucksmann. "Il va avoir la gauche, l’extrême gauche qui va le censurer puisqu’ils sont fâchés. La droite, l’extrême droite qui va le censurer. De toute façon, pour moi, on est dans une impasse." explique Claudine Tailbot, retraitée.
Beaucoup s’attendent à un échec du gouvernement, certains allants jusqu’à souhaiter une dissolution : "Pour moi, il faut redemander au peuple de revoter." affirme un passant. D’autres la redoutent, comme Valentine Monchiet, ingénieure : "La dissolution, on sait parfaitement où ça va amener. Ce sera le RN, donc voilà. Moi, ce que je voudrais, c’est que les partis discutent entre eux."
Steven Auffray, commerçant, se dit de droite, effaré par le désordre politique. Il désigne comme principal responsable Emmanuel Macron : "C’est triste à dire, mais il faut que le président prenne ses responsabilités, il doit partir. Ils veulent tous ressembler au général de Gaulle, mais le général de Gaulle, il a pris ses responsabilités. Donc je pense qu’il faut qu’ils partent."
Ces dernières tractations laissent, chez ceux que nous avons rencontrés le 11 octobre, un sentiment de fatigue et de désillusion face à une classe politique de plus en plus déconsidérée.
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