Infographies Rejet de la motion de censure contre le gouvernement Bayrou : découvrez quels députés ont voté le texte dans notre moteur de recherche

Article rédigé par Mathieu Lehot-Couette
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale, lors de la séance publique de discussion et de vote de la motion de censure, jeudi 16 janvier. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)
Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Assemblée nationale, lors de la séance publique de discussion et de vote de la motion de censure, jeudi 16 janvier. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Le texte déposé par La France insoumise et des députés communistes et écologistes a été rejeté sans surprise. Seuls huit socialistes ont voté pour.

Il n'y avait pas vraiment de suspense. La motion de censure déposée contre le gouvernement de François Bayrou, examinée jeudi 16 janvier, n'a pas obtenu la majorité absolue nécessaire pour être adoptée. Seuls 131 députés ont voté en faveur du texte déposé par La France insoumise et signé par des députés communistes et écologistes. C'est 157 de moins que les 288 voix nécessaires pour obtenir la majorité absolue et renverser le gouvernement.

L'issue de ce vote était sans surprise dans la mesure où les 124 députés du Rassemblement national (RN) avaient prévenu qu'ils ne voteraient pas la motion. L'enjeu de ce scrutin était surtout de clarifier les rapports de force à gauche en précisant notamment le positionnement des socialistes vis-à-vis de leurs alliés du Nouveau Front populaire (NFP). Très partagés après la déclaration de politique générale prononcée par François Bayrou mardi après-midi, les socialistes ont finalement déclaré jeudi qu'ils ne voteraient pas la motion de censure contre le gouvernement.

La répartition des votes par groupe parlementaire montre que cette consigne a été suivie par 58 des 66 députés socialistes. Ils se distinguent ainsi des autres groupes de gauche, qui ont tous voté la motion à la quasi unanimité. Cette distribution des votes dessine une fracture au sein du NFP. A l'autre extrémité de l'hémicycle, le Rassemblement national et ses alliés du groupe UDR, présidé par Eric Ciotti, se sont tous abstenus, conformément à ce qu'ils avaient annoncé (il est impossible de voter contre une motion de censure).

Dans les rangs socialistes, huit députés se sont désolidarisés de leur groupe en votant la motion de censure. Il s'agit de Paul Christophle (1ère circonscription de la Drôme), Alain David (4e de la Gironde), Claudia Rouaux (3e de l'Ille-et-Vilaine), Pierrick Courbon (1ère de la Loire), Inaki Echaniz (4e des Pyrénées-Atlantiques), Peio Dufau (6e des Pyrénées-Atlantiques), Fatiha Keloua Hachi (8e de Seine-Saint-Denis) et Philippe Naillet (1ère de la Réunion).

Parmi les votants, plusieurs absences sont également à noter, comme les députées du groupe écologiste Delphine Batho (2e des Deux-Sèvres) et Sandrine Rousseau (9e de Paris). Cette dernière a expliqué avoir raté le vote après avoir été retenue en commission d'enquête. "Signataire de la motion de censure, je devais évidemment voter ce texte", assure-t-elle sur son compte X. Le communiste Yannick Monnet (1ère de l'Allier) s'est également distingué du reste de son groupe : "Je ne voterai pas cette motion de censure qui risque d'abîmer davantage le pays", avait-il prévenu la veille sur ce même réseau social. En revanche, tous les élus de La France insoumise se sont prononcés pour l'adoption du texte.

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