Propos haineux de Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front national, mort mardi 7 janvier 2025 à l'âge de 96 ans, a multiplié tout au long de sa carrière politique les outrages, les déclarations outrancières et les provocations verbales. Ses propos haineux, tantôt antisémites, racistes, homophobes ou négationnistes ont valu au père de Marine Le Pen (qui a transformé en 2018 le FN en Rassemblement national) d'être plusieurs fois condamné, notamment pour contestation de crime contre l'humanité. Pour avoir déclaré en 1987, et réitéré à plusieurs reprises, que l'existence des chambres à gaz était "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale", Jean-Marie Le Pen a d'abord été condamné deux fois au civil, en 1991 puis en 1999, devant s'acquitter de dommages et intérêts à des associations. Au pénal, le cofondateur du FN a ensuite été condamné en 2017 en appel à 30 000 euros d'amende pour contestation de crime contre l'humanité, pour avoir répété ces propos en 2015. Condamnation confirmée en 2018 en cassation. Il a également été condamné pour contestation de crimes contre l'humanité, cette fois à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende, en 2012 en appel. Il avait affirmé en 2005, dans l'hebdomadaire d'extrême droite "Rivarol", que l'Occupation allemande n'avait pas été "particulièrement inhumaine" en France. En 1991, Jean-Marie Le Pen avait déjà été condamné pour injure publique en appel à une amende pour son jeu de mots de 1988, "Durafour crématoire", visant le ministre de la Fonction publique de l'époque, Michel Durafour.