François Hollande dans "Libération" : "il y a une espérance"
François Hollande était l'invité jeudi de "Libération". Face à la rédaction du journal, il évoque son programme, ses ambitions, son style. "Il y a une espérance (...) Je me dois de porter cette espérance", affirme-t-il à 10 jours du premier tour.
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François Hollande était l'invité jeudi de "Libération". Face à la rédaction du journal, il évoque son programme, ses ambitions, son style. "Il y a une espérance (...) Je me dois de porter cette espérance", affirme-t-il à 10 jours du premier tour.
François Hollande était à nouveau l'invité, jeudi, du journal Libération qui consacre, vendredi, huit pages au candidat socialiste. Extraits de cette interview dans laquelle François Hollande reprend les thèmes de sa campagne, truffant souvent son propos des phrases qu'il a l'habitude de prononcer en meeting.
Sur l'adhésion à son projet, par rapport à Mitterrand : "1981, vingt-trois ans d'opposition ! Là, dix ans, c'est déjà pas mal… Je trouve que c'est même trop. En 1981, il y avait une espérance très forte d'un changement, d'une rupture même. Dans un autre contexte, trente et un ans après, il y a une espérance, forte, de justice, de confiance dans ce que peut faire la démocratie et l'action publique. Il y a aussi l'exigence de République, d'exemplarité, de lutte contre les corruptions. Je me dois de porter cette espérance".
Ecole : une rentrée difficile
Sur "la rigueur de gauche" : "Il n'y a pas de rigueur que je proclame. Il y a tout simplement le redressement. On ne peut pas vivre avec une dette publique qui a les conséquences que l'on sait. Il faut donc régler ça. Vous pouvez le faire dans la justice, en demandant d'abord à ceux qui ont le plus, du côté d'un certain nombre de hauts revenus et de grandes fortunes ; du côté aussi des entreprises".
Sur l'école : "Nous avons une rentrée qui va se faire dans des conditions très difficiles. Plaçons-nous dans l'hypothèse où je serai élu. Nous arrivons donc au mois de mai, nous n'allons pas faire un recrutement exceptionnel au mois de juillet. Nous aurons donc une rentrée très difficile, et nous en avons convenu avec les organisations syndicales. Il nous faudra faire une rentrée en mettant plus de moyens, mais pas nécessairement plus de profs puisqu'ils n'auront pas été recrutés. Que pouvons-nous donc faire ? Des assistants d'éducation, quelques recrutements contractuels pour faire que la rentrée se passe dans les meilleures conditions mais les nouveaux postes au concours seront ouverts l'année suivante".
Sur le centre : "Je ne fais pas d'ouverture, comme on le dit. Viendront, dans l'élection présidentielle, ceux qui veulent se retrouver sur le projet que je présente".
"Il y aura un geste sur le Smic"
Sur les salaires : "il y aura un geste sur le Smic, un acte sur le Smic. D'abord, nous réunirons les partenaires sociaux, c'est ainsi que je veux procéder. Je verrai à ce moment-là le coup de pouce qui doit être donné".
Sur ses valeurs de gauche ; Qu'est-ce qui m'anime ? L'égalité et la justice partout ; elle a été tellement malmenée, dans l'éducation, dans la formation, dans l'insertion, dans l'emploi. Ma volonté est de réduire un certain nombre de privilèges qui se sont installés, privilège de la fortune, privilège de la naissance, privilège des réseaux. Nous sommes dans une société où il y a eu un renforcement considérable des écarts. Une espèce de nouvelle aristocratie s'est installée. Je veux non pas l'éradiquer, mais je veux que l'on retrouve de la confiance, de la fierté".
"Je peux être utile"
Sur les institutions : "la VIe République laissait penser, et c'était l'idée d'Arnaud Montebourg, que nous voulions modifier les règles de notre Constitution avec un régime plus parlementaire, un président qui n'aurait été qu'un arbitre. Je ne suis pas favorable à cette évolution (...) Nous devrons également élargir la démocratie sociale. Cela me semble être une étape beaucoup plus importante que la démocratie politique".
Sur son ambition : "je n'ai pas conçu cela très tôt dans le ventre de ma mère en me disant : «Ça y est, c'est ton destin.» Cela s'est construit en fonction d'une volonté, la mienne, de m'engager dans la vie politique très tôt, puis de saisir toutes les responsabilités que je pouvais éventuellement conquérir, les mandats politiques, ou obtenir par le suffrage militant, ou par le choix en l'occurrence de Lionel Jospin de me confier la direction du parti. Il y a un moment où je me suis dit : 'Je peux être utile.' Un sentiment que je correspondais à la période".
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