Vote de confiance : quelles sont les options dans le cas d'une dissolution qui semble de plus en plus inévitable ?

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Article rédigé par franceinfo - C. Rougerie, C. Graziani, V. Thibier, B. Chavatte, B. Laigle, L. Prunier, L. Haedrich, L. Bourgoin - Édité par l'agence 6Medias
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Si François Bayrou n'obtient pas la confiance des députés et que son gouvernement tombe, quelles seront alors les options pour Emmanuel Macron ? Nommer un nouveau Premier ministre ou dissoudre l'Assemblée ? Une chose est sûre : la France entre de nouveau dans une période d'incertitudes.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


À l'heure où beaucoup préparent leur entrée, François Bayrou pourrait bien se voir signifier sa sortie. Alors, qui pour lui succéder ? Un rassembleur adepte du compromis ? Une personnalité issue d'un territoire ayant déjà une expérience du pouvoir ? Un profil impossible à trouver pour Matignon.

"C'est une sorte d'oiseau rare, c'est-à-dire qu'il faudrait quelqu'un qui plaise à une partie de la gauche, ou à toute la gauche. Or la gauche ne s'entend pas là-dessus, entre le PS et LFI, puis il faudrait que cela plaise aussi à la droite et que cela ne déplaise pas au Rassemblement national. Donc c'est une équation qui était impossible", explique notre éditorialiste Nathalie Saint-Cricq, mardi 26 août.

La dissolution envisagée

Au-delà du sort du Premier ministre, l'hypothèse de la dissolution fait son chemin, énoncée mardi matin même par Gérald Darmanin. "Évidemment, je pense qu'il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l'Assemblée. La dissolution coûte cher à la France mais il ne faut pas écarter cette hypothèse", livrait le ministre de la Justice dans les "4 Vérités" sur France 2.

Voter à nouveau pour son député, une option à laquelle se préparent les Français. À Lille (Nord), Xavier Parmentier, graphiste, se dit prêt : "Je voterais oui, centre gauche ou centre droit qui puisse au moins nous donner des leaders qui aient les épaules assez larges pour les défis qui s'annoncent parce qu'ils vont être très lourds." Clara Alba, assistante dentaire, n'a quant à elle pas encore décidé. "Si on écoute le vote des Français, oui, c'est une bonne chose, si c'est comme il y a un an et qu'on squeeze ce que les Français ont voté, ça ne sert à rien", estime-t-elle.

Faute de majorité, la vie politique apparaît surtout comme paralysée. "Tous les outils constitutionnels semblent aboutir au même résultat : une nouvelle dissolution, une présidentielle anticipée... Le vrai problème, c'est de trouver des majorités. Et ça, la Constitution n'y peut rien. Donc, on n'a plus vraiment de solution en main", explique la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Il reste douze jours à François Bayrou pour convaincre.

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