Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a refusé de répondre aux magistrats lors d'une audition pour des soupçons de prise illégale d'intérêts
L'ancien avocat, mis en examen en juillet dernier, devait être entendu jeudi pour la deuxième fois par les magistrats de la Cour de justice de la République. Il s'est contenté de lire une déclaration.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a refusé de répondre aux magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), par qui il devait être entendu à Paris, jeudi 3 mars, dans une affaire de "prise illégale d'intérêts" dans laquelle il est mis en examen depuis juillet dernier. Le garde des Sceaux a lu une déclaration contestant l'impartialité de l'enquête, ensuite publiée sous la forme d'une tribune par L'Opinion.
Dans le texte publié par le quotidien, Eric Dupond-Moretti accuse les magistrats de la CJR de manquer d'impartialité dans cette affaire et d'être déterminés à le "salir".
Le garde des Sceaux devait être entendu sur le fond de l'affaire, comme habituellement dans ce type de procédure, par les trois mêmes juges qui l'avaient interrogé pendant près de six heures le 16 juillet. Ils ont réalisé d'autres actes et auditions depuis. La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions.
Des affaires liées à sa carrière d'avocat
Eric Dupond-Moretti est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre, qu'il occupe depuis juillet 2020, pour régler des comptes avec des magistrats croisés dans sa précédente carrière d'avocat. Des syndicats de magistrats et l'association anticorruption Anticor avaient déposé plainte. Le garde des Sceaux a toujours martelé qu'il n'avait fait que "suivre les recommandations" de son administration.
Une première affaire concerne une enquête administrative ordonnée en septembre 2020 contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées et celles d'autres avocats dans le cadre d'une enquête. La seconde porte sur des poursuites administratives diligentées contre un ancien juge d'instruction détaché à Monaco qui avait mis en examen un des ex-clients d'Eric Dupond-Moretti, lequel avait critiqué ses méthodes de "cow-boy".
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